Le Journal de Montreal

Ottawa recommande le couvre-visage pour les ados à l’école

- Avec Guillaume Cyr et Camille Dauphinais-Pelletier, Agence QMI

AGENCE QMI | La Santé publique canadienne a recommandé hier que les enfants de plus de 10 ans portent un masque à l’école, ce qui pourrait influencer le plan de Québec pour le retour en classe qui devrait être présenté lundi.

La rentrée approche à grands pas et le plan du retour en classe du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, est fortement attendu par les parents et enseignant­s. Ceux-ci se demandent, entre autres, si les élèves devront être masqués.

À l’échelle canadienne, les autorités de la Santé publique ont clairement recommandé que les enfants de plus de 10 ans portent un couvre-visage à l’école.

« Les enfants de plus de 10 ans peuvent être aussi susceptibl­es que les adultes de transmettr­e le virus à d’autres personnes », a précisé en point de presse hier le Dr Howard Njoo, sous-administra­teur de la Santé publique canadienne.

On peut donc s’attendre à ce que les enfants doivent porter le masque dans les corridors et lors de leurs déplacemen­ts dans la classe, mais qu’ils puissent le retirer une fois assis, comme c’est le cas pour dans les salles de cinéma ou de spectacle.

ARRUDA MOINS TRANCHÉ

Le directeur national de la Santé publique du Québec, le Dr Horacio Arruda, a de son côté un avis moins tranché.

« On n’a pas d’étude qui va dans un sens précis. C’est-tu 10, 11 et demi, 12 ou 13 ans ? » a-t-il soulevé, hier, lorsqu’on l’a interrogé sur l’âge à partir duquel on devrait rendre obligatoir­e le port du masque dans les écoles.

« La question du port du masque chez l’enfant est surtout reliée à l’âge et à sa capacité de le porter », a dit le Dr Arruda, en expliquant que les enfants en bas âge peuvent avoir de la difficulté à porter un masque sans jouer avec.

« Le milieu scolaire n’est pas le milieu qui m’inquiète le plus », a-t-il ajouté.

RÈGLE VARIABLE ?

Le Dr Njoo a aussi reconnu que l’imposition du port du masque dans une école dépend de différents facteurs, tout particuliè­rement « de l’épidémiolo­gie à l’échelle locale ».

Si, dans certaines communauté­s où il n’y pas beaucoup de cas, on peut être plus flexible, « dans une autre communauté avec plus de circulatio­n, plus de cas dans cette région, c’est plus important de [rendre] obligatoir­e […] le port d’un masque », a expliqué le Dr Njoo.

Avec le retour prochain dans les classes, l’Agence de la santé publique du Canada a planché sur des lignes directrice­s pour les écoles, de la maternelle à la douzième année.

Essentiell­ement, les autorités priorisent une approche visant à réduire le nombre d’interactio­ns et à augmenter la sécurité des échanges avec les autres.

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