Val-David dit non à l’asphalte
Le P’tit Train du Nord doit rester tel quel
Des citoyens des Laurentides s’insurgent contre l’asphaltage d’une piste cyclable très prisée et demandent que le projet soit stoppé sur-le-champ.
« Je suis vraiment furieux, lâche l’ex-animateur et résident de Val-David, Bernard Derome, aussi membre du comité de protection du P’tit Train du Nord. Il ne faudrait pas que Val-David devienne un autre Saint-Sauveur et que la piste du P’tit Train du Nord se transforme en autoroute. »
Chaque année, un million d’usagers empruntent le parc linéaire des Laurentides, selon le directeur de la corporation du P’tit Train du Nord, Jean-Sébastien Thibault.
Un peu plus de 150 km sur 234 sont asphaltés. Le reste est toujours en poussière de roche.
Le projet mené par la corporation et la MRC des Laurentides vise à enduire de bitume un tronçon de 16 km entre Val-Morin et Sainte-Agathe-des-Monts.
Les résidents de Val-David, qui est situé en plein coeur de la section qui doit être transformée, en ont été informés il y a trois semaines. Les travaux doivent débuter le 17 août.
« Au sens de la loi, on n’avait pas à faire de consultation publique », tranche la directrice générale de la MRC, Nancy Pelletier.
Plus de 80 % des citoyens et des usagers sont contre l’asphaltage, signale toutefois la co-porte-parole du comité de protection du P’tit Train du Nord, Isabelle Mougeot.
« 3500 personnes ont signé notre pétition », dit la résidente.
BON POUR L’ÉCONOMIE
Selon la MRC des Laurentides, le bitume permettra entre autres d’augmenter l’achalandage de 30 à 40 %. « L’aspect économique est indéniable », affirme le directeur Environnement et Parcs, Nicolas Joly.
« Il y a beaucoup de circulation piétonnière et familiale. La piste passe au coeur du village. Avec l’asphaltage, le risque d’accident sera plus élevé », prévient le citoyen Daniel Hogue, aussi membre du comité de protection.
Les citoyens craignent que la piste soit envahie par les trottinettes et vélos électriques et que la vitesse soit décuplée.
Ils demandent une étude indépendante puis un référendum.