Laval met le projet immobilier sur la glace
Le réaménagement de l’île Gagnon qui abritait l’ancien manoir de Céline Dion ne passe pas dans la population
AGENCE QMI | La Ville de Laval renvoie le promoteur du controversé projet de réaménagement de l’île Gagnon refaire ses devoirs, faute d’acceptabilité sociale.
À la suite d’un sondage effectué auprès de citoyens, la troisième ville en importance au Québec a indiqué vendredi qu’elle n’irait pas de l’avant pour le moment avec le changement réglementaire demandé par le prometteur Olymbec.
« La position de la Ville n’a pas changé depuis le début : l’entrepreneur doit obtenir l’acceptabilité sociale nécessaire pour mettre en place son projet. Le promoteur devra donc modifier ses projets et obtenir l’appui de la communauté, pour aller de l’avant. Un “codesign” fait avec les citoyens pourrait être une avenue intéressante », a expliqué le maire de Laval, Marc Demers, par communiqué.
VERDICT SANS ÉQUIVOQUE
Dans le coup de sonde mené par la Ville auprès de 1811 citoyens, à peine 17 % des Lavallois se disaient favorables à ce projet, contre 75 % qui s’y opposaient.
Olymbec ambitionnait de construire plus de 600 unités de condos, un hôtel de luxe et un pont reliant le site à l’île Jésus.
Or, le zonage actuel n’autorise qu’un développement limité sur l’île, connue pour abriter l’ancien manoir du couple formé par la chanteuse Céline Dion et son impresario, René Angélil.
Sur cette île de 830 000 pieds carrés, le promoteur prévoyait bâtir 660 condos dans des bâtiments de deux à six étages, un hôtel cinq étoiles de 35 chambres, un spa et deux restaurants. Un nouveau pont pour relier l’île au boulevard Curé-Labelle était aussi prévu.
Le projet immobilier qui y était envisagé était estimé à 800 millions de dollars. Sur l’île
Dans les dernières semaines, plusieurs citoyens s’étaient élevés contre un éventuel changement au règlement pour permettre l’aboutissement de ce projet.
L’opposition au conseil municipal demandait entre autres à la Ville d’acheter une partie de l’île afin de protéger les espaces verts.
PÔLE SAINTE-ROSE
La grogne était aussi palpable en lien avec le projet du pôle Sainte-Rose, dans le quartier du même nom qui fait face à l’île Gagnon.
Ce projet, proposé par le même entrepreneur, a aussi été rejeté par les citoyens dans le sondage mené par la Ville au courant de l’été.
L’administration Demers s’est donc aussi engagée vendredi à ne pas aller de l’avant, à moins qu’Olymbec retourne à la planche à dessin et que le nouveau plan rencontre l’acceptabilité sociale.