La prochaine bataille
Tout a été dit sur les crétins qui refusent de porter le masque et croient que tout ceci est un vaste complot.
Pendant qu’on se gratte la tête pour comprendre leur mentalité, les scientifiques sont engagés dans une course contre la montre pour trouver un vaccin.
Nous pousserons tous un soupir de soulagement le jour où on nous dira que ce vaccin a été trouvé, testé, et qu’il est disponible un peu partout, n’est-ce pas ?
Euh, pas si vite…
OUPS !
Un récent sondage Angus Reid contenait des données troublantes.
Un tiers des Canadiens disent que lorsqu’un vaccin sera disponible, ils ne se dépêcheront pas d’aller se faire vacciner.
Seulement la moitié des Canadiens disent qu’ils se feront vacciner dès que ce sera possible.
60 % des Canadiens disent craindre les effets secondaires du vaccin.
Aux États-Unis, un Américain sur cinq dit qu’il ne se fera jamais vacciner. Jamais…
De plus, quand le vaccin sera disponible, il ne sera sans doute pas efficace à 100 %.
On peut se faire vacciner contre la grippe saisonnière et l’attraper quand même.
Il est établi qu’un taux de vaccination de seulement 50 % de la population n’est pas suffisant pour stopper la propagation de la COVID-19.
Pour y parvenir, une simulation par ordinateur évoquée dans le Globe and
Mail estime qu’il faut que le vaccin soit efficace à au moins 80 % et que 75 % de la population soit vaccinée.
Bref, la barre est haute, très haute, terriblement haute, quand vous comparez l’état d’esprit de beaucoup de gens et les cibles qu’il faudrait atteindre pour triompher de cette saloperie.
Évidemment, il y a des nuances à introduire quand on examine les chiffres évoqués plus haut.
Il est compréhensible que des gens soient prudents face à la vaccination quand elle sera possible.
En temps normal, il faut de longues, longues années avant de développer, de tester et de commercialiser à grande échelle un vaccin efficace.
Or, maintenant, on demande aux chercheurs et aux compagnies pharmaceutiques de réussir cela en un temps record.
Ceux qui y parviendront les premiers empocheront, comme dirait Richard Martineau, des gonzillions de dollars.
L’appât du gain et les pressions politiques pour aller vite font que le vaccin n’aura pas été testé aussi longuement que d’habitude.
On peut donc, jusqu’à un certain point, comprendre la prudence exprimée par tant de gens.
Je ne les confonds pas avec ces illuminés qui militent contre les vaccins en prétendant qu’ils causent certaines maladies ou que c’est un vaste complot des élites occultes pour nous contrôler.
CONVAINCRE
Il reste que si vous additionnez ces illuminés et ces sceptiques, ça fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde à convaincre.
Pour reprendre les mots de Robyn Urback dans le Globe and Mail, trouver le vaccin ne sera que la première moitié de la bataille.
L’autre moitié de la bataille sera de convaincre un nombre suffisant de gens de le prendre. Revoyez les chiffres évoqués tantôt.
Et si trop de gens refusent, on fait quoi ?