Fini le chialage contre Price !
Comment avez-vous réagi lorsque Artturi Lehkonen et Shea Weber ont donné le coup de grâce aux Penguins ? Vous êtes-vous écrié : « Bravo Canadien ! » ou « Adieu Lafrenière ! » ?
Personnellement, j’étais de ceux – et nous étions très nombreux – qui ne croyaient pas aux chances du Canadien. Donc, oui, j’aurais bien aimé voir le Tricolore sur les rangs à la loterie Lafrenière, mais bon.
Composons avec la réalité.
Il faut rendre le mérite qui revient au Canadien.
On peut toujours dire que le Tricolore a été admis en ronde qualificative par défaut, mais le fait demeure qu’il n’a pas volé cette victoire contre la bande de Sidney Crosby.
C’est tout à fait mérité.
L’EFFET PRICE
Si on veut parler de vol, on peut parler du premier match de la série remporté en prolongation par le Canadien.
Carey Price a été époustouflant ! Il l’a été tout autant dans la deuxième rencontre.
Sans lui, le Tricolore en aurait mangé toute une.
Jusque-là, la série lui appartenait totalement.
Dans le troisième match, ses coéquipiers ont mis la main à la pâte. Price a continué à faire des prodiges devant le filet, mais bénéficiait d’une plus grande marge de manoeuvre.
Hier, il n’a rien donné.
Zéro !
COMBATIF ET ARROGANT
J’ai écrit au cours des dernières années que le Canadien devrait échanger Price pour aller chercher quelques bons joueurs.
Pas parce que Price ne faisait pas le travail, mais parce que le Canadien ne pouvait gagner avec l’équipe qu’il mettait devant lui.
La nuance est importante.
Price s’était déjà affirmé dans certaines séries avant cette année. Mais le Canadien ne marquait pas de buts.
Mais c’est un Price différent que l’on a vu cette fois-ci. Il faisait penser à Patrick Roy par son attitude. Je ne sais pas si quelqu’un a parlé, mais il a été pratiquement imbattable.
C’était comme s’il s’était donné la mission de démontrer à ses détracteurs qu’il leur fermerait le clapet. Il était combatif, et arrogant sur les bords avec ça.
Quand les Penguins pénétraient dans la zone du Canadien, il dégageait une grande assurance. Il est entré dans la tête des Penguins.
On avait l’impression qu’il leur disait : « Lancez-la, votre rondelle, je vais l’arrêter. »
CHANGEZ DE DISQUE !
Ses performances ont transporté les siens. Il a été incontestablement le joueur par excellence de la série.
Le temps est venu pour que les antiPrice changent de disque. Ce n’est pas à cause de lui que le Canadien tire de la patte et qu’il ne remporte pas la coupe Stanley.
Point final !
Outre Price, Shea Weber, Jeff Petry, Ben Chiarot, Brett Kulak, Phillip Danault, Paul Byron et Artturi Lehkonen ont joué un rôle de premier plan dans ce triomphe.
LE DÉSIR L’A EMPORTÉ
Cette victoire, le Canadien la voulait plus que les Penguins. C’est souvent comme ça dans les séries.
Les Penguins n’ont pas joué comme une équipe qui faisait face à l’élimination, hier. On ne les sentait pas en mode d’urgence. Ils ne jouaient pas avec l’énergie du désespoir.
Price en était peut-être la cause. À force de voir qu’il bloquait tout, les Penguins ont peut-être perdu confiance, voire baissé les bras.
UN BAUME
Qu’est-ce qui attend le Canadien maintenant ?
La coupe Stanley ? Comme la lui a prédite mon collègue Réjean Tremblay.
Pour ceux qui ne le sauraient pas, Réjean aime ça, brasser la soupe. Si sa prédiction se réalise, il pourra nous mettre sur le nez qu’il l’avait dit. Sacré Réjean !
Mais cette victoire fait du bien au moral en cette période morne que l’on vit.
Les joueurs du Canadien ont montré de la fierté. Certains disent déjà qu’ils seront dévorés tout ronds par leurs prochains adversaires.
Peut-être que oui, mais peut-être que non aussi.
Si Price demeure à son mieux, on pourrait avoir une autre surprise.