Penguins / Canadien
NICK SUZUKI Défi relevé
Suzuki a seulement 20 ans, mais il a déjà la maturité et l’expérience d’un joueur de 25 ans. Il n’a jamais craqué en affrontant un centre de renom comme Sidney Crosby ou Evgeni Malkin. À partir de la deuxième période du troisième match, Suzuki a patrouillé la première unité aux côtés de Tomas Tatar et de Brendan Gallagher. Il remplaçait donc Phillip Danault à cette position et recevait la délicate mission de jouer contre Crosby. Claude Julien a gagné son pari en remaniant des trios. Suzuki a joué du hockey inspiré avec Tatar et Gallagher, et Danault a aussi offert tout un rendement avec Paul Byron et Artturi Lehkonen sur les ailes. Dans ce quatrième match, Suzuki a dominé les attaquants du CH avec un temps de jeu de 20 min 16 s, soit 25 secondes de plus que Danault. À cinq contre cinq, l’ancien choix de premier tour des Golden Knights de Vegas a joué près de 10 minutes contre Crosby, Jake Guentzel et Bryan Rust.
EVGENI MALKIN Un monstre effacé
On décrit les Penguins de Pittsburgh comme une équipe misant sur un monstre à deux têtes depuis de nombreuses années. Dans cette série face au Canadien, il y avait un monstre moins effrayant. Evgeni Malkin n’a pas joué à la hauteur de son talent. Le Russe de 34 ans a terminé sa confrontation contre le CH avec une seule petite passe et un dossier de -3. Le numéro 71 a décoché 21 tirs en direction de Carey Price sans trouver la cible une fois. À Pittsburgh, on racontait que Malkin était plus motivé que jamais pour ce duel. Il voulait faire oublier un printemps 2019 décevant avec une élimination en quatre matchs au premier tour des séries contre les Islanders de New York. Il n’a pas joué avec assez de détermination et de volonté, pour reprendre deux mots clés utilisés par l’entraîneur du Tricolre, Claude Julien, après l’unique revers de son équipe dans cette série.
ALEX BELZILE Des débuts à 28 ans
Il y a toujours de belles histoires en séries. À 28 ans, Alex Belzile a joué son premier match dans la LNH. Et il l’a fait avec l’uniforme du Canadien de Montréal sur son dos. Avec la blessure à Jake Evans lors du troisième match, Claude Julien a opté pour Belzile afin de compléter l’unité de Max Domi et de Dale Weise. Belzile, un joueur qui n’a jamais eu le bonheur d’être repêché dans la LNH, a obtenu 14 présences, distribué trois mises en échec et réussi de bons jeux défensifs dans son territoire. Ce n’était rien de spectaculaire, mais c’était efficace. La semaine dernière, Joël Bouchard avait tenu de très bons propos à son endroit lors d’une entrevue au Journal. « Il est tellement un bel exemple pour notre organisation depuis son arrivée à Laval en 2018-2019. Il est un joueur tellement dévoué, il a toujours bûché pour faire son chemin. Il représente une très belle histoire pour l’organisation », avait dit l’entraîneur du Rocket.