Julien renoue avec la compétition
Il n’y a pas un joueur de baseball plus heureux présentement que l’espoir des Twins du Minnesota Édouard Julien.
Le joueur d’avant-champ de Québec participe au camp automnal des Twins au site d’entraînement de Fort Myers en compagnie d’une quarantaine d’autres membres de l’organisation au potentiel élevé.
Julien revient de loin. Quelques semaines après avoir signé son premier contrat professionnel avec les Twins, en août 2019, Julien s’était blessé au coude avec l’équipe canadienne aux Jeux panaméricains. Il avait ensuite dû subir une délicate intervention chirurgicale.
Résultat : une réadaptation de plusieurs mois l’attendait à la suite de la fameuse opération de type Tommy John. Ajoutez à cela une pandémie mondiale qui paralyse l’ensemble des activités du baseball mineur affilié, Julien ne s’était pas retrouvé dans l’entourage d’une équipe depuis 14 mois !
« Ça faisait longtemps que je n’avais pas joué et fait partie d’une équipe. Après l’opération, j’étais resté au complexe en Floride pour suivre ma réhabilitation, mais là, on pratique, il y a de la compétition et c’est le fun de pouvoir se comparer avec les autres gars. Cela dit, je n’ai pas trop d’attentes comme ça fait longtemps que je n’ai pas joué, et on affronte les meilleurs lanceurs de l’organisation », a souligné l’athlète de 21 ans en entretien téléphonique avec Le Journal.
ENTRAÎNEURS HEUREUX
Même s’il a évolué à la position de troisième but durant ses deux saisons universitaires avec les Tigers d’Auburn, Julien est surtout employé au deuxième coussin depuis le début de cette aventure d’un mois.
« J’avais joué plus jeune au deuxième but et c’est au collège que j’ai été transféré au 3e but, mais je suis plus un joueur de deuxième but. Cela dit, on joue à toutes les positions [pendant le camp] parce que leur but est de développer des joueurs d’avant-champ et des athlètes », a expliqué le choix de 18e ronde en 2019.
Malgré une aussi longue absence, le personnel d’entraîneurs des Twins dépêchés en Floride s’est dit impressionné par les progrès du Québécois. Selon ses dires, il n’a rien perdu de sa puissance au bâton.
« Les coachs sont contents. Ils ne s’attendaient pas à ce que je sois prêt comme ça et que je frappe comme ça. Ils sont positifs. De plus, les joueurs sont motivés, mais c’est tough, on frappe comme quatre heures par jour, on s’entraîne et on est tous fatigués et on a mal partout à la fin, mais c’est cool de pouvoir jouer », a raconté le puissant cogneur de Sainte-Foy.
Julien rentrera au Québec le 28 octobre à la suite du camp où il poursuivra sa préparation en prévision du vrai camp d’entraînement qui débutera quelque part en février.