Le virus pourrait être responsable de 300 000 morts de plus aux É.-U.
Le bilan officiel de 220 000 morts au pays largement sous-estimé selon les CDC
WASHINGTON | (AFP) Selon une étude des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) publiée hier, 300 000 morts supplémentaires seraient attribuables à la pandémie de COVID-19 qui fait rage aux États-Unis.
L’impact réel du virus et de son bilan officiel d’environ 220 000 morts au pays serait donc largement sous-estimé.
Entre le 26 janvier et le 3 octobre, près de 200 000 morts supplémentaires avaient été officiellement attribuées à la COVID-19 par les chercheurs, mais les statistiques de mortalité montrent que 100 000 autres personnes sont mortes pour d’autres raisons, par rapport à ce qui était attendu sur la base des cinq années précédentes selon des modèles démographiques.
Ces 100 000 décès supplémentaires auraient dû être attribués au coronavirus, mais ne l’ont pas été en raison d’une erreur de diagnostic ou de l’absence de test. Ou bien ils pourraient inclure des morts de causes indirectes de la pandémie, par exemple des personnes mortes de maladies du coeur, d’Alzheimer et de démence, ou de maladies respiratoires, et qui n’ont pas pu ou pas voulu se rendre à l’hôpital en raison de la crise sanitaire.
À l’inverse, il est possible que le nombre de décès par accidents de la route ait baissé, en raison des confinements et de la réduction des déplacements.
EN EUROPE
Dans l’espoir de « célébrer Noël correctement », l’Irlande et le Pays de Galles deviennent cette semaine les premiers territoires à reconfiner leurs populations en Europe pour contrer la deuxième vague de COVID-19.
En Irlande, la population a été reconfinée à partir de minuit hier et pour six semaines, mais les écoles resteront ouvertes.
« Si nous unissons nos efforts pendant les six prochaines semaines, nous aurons l’occasion de célébrer Noël correctement », a lancé le premier ministre Micheal Martin.
Le Pays de Galles (trois millions d’habitants) sera, lui, soumis à compter de 18 h vendredi à un confinement de deux semaines.
En Irlande comme au Pays de Galles ,les commerces non essentiels devront fermer, une situation comparable au confinement instauré au printemps au Royaume-Uni lors de la première vague.
En Angleterre, Manchester (2,8 millions d’habitants) a été placée hier au niveau d’alerte « très élevé », ce qui implique la fermeture des bars et pubs ne servant pas à manger, des restrictions de déplacement et l’interdiction de rencontrer des personnes en dehors de son foyer.
ALERTE ROUGE
Les signaux sont au rouge aussi en Italie, où deux régions, la riche Lombardie
– la région de Milan, dans le nord – et la Campanie – celle de Naples, dans le sud – vont instaurer un couvre-feu, à partir de demain, de23hà5h, pendant trois semaines pour la première, et à partir de vendredi à23hp ourla deuxième.
Premier pays d’Europe frappé par la pandémie au printemps, l’Italie connaît depuis vendredi une forte hausse des contaminations (plus de 10 000 par jour).
La situation est encore plus mauvaise en France, qui a recensé hier 163 nouveaux décès et plus de 20 000 nouveaux cas. Les grandes métropoles, dont Paris, soit 20 millions de personnes – près du tiers de la population –, sont soumise sàunc ouvre feu de21hà6h depuis ce week-end.