Quelles conditions gagnantes ?
Le verdict est tombé. Il n’a surpris personne. On en prend pour un autre 28 jours dans les zones rouges.
Pour donner du courage aux troupes, le premier ministre François Legault aura voulu miser sur notre fierté nationale.
« C’est le temps pour le peuple québécois de se serrer les coudes plus que jamais. Notre destin est lié. »
En effet, si le gouvernement nous épargne un resserrement additionnel des consignes sanitaires, il s’en remet à la discipline de chacun pour espérer faire enfin fléchir la courbe des nouveaux cas et hospitalisations.
N’empêche, il évite bien de répondre précisément à la question essentielle : Ça prendra quoi pour sauver Noël ?
L’ALCHIMIE DE LA COVID
Mon collègue de La Joute Stéphane Bédard l’a bien dit : on a parfois l’impression qu’une forme d’alchimie finit par guider les choix du gouvernement.
Certes, le premier ministre a fini par laisser tomber la possibilité qu’une cible stable de 500 cas par jour pendant deux semaines est nécessaire pour jeter du lest.
MAIS…. MAIS, ÇA DÉPEND…
Si les éclosions sont plus petites, il pourrait tolérer plus de cas quotidiens… Si les hospitalisations augmentent beaucoup, il faudra peut-être patienter davantage.
Tout est relatif, voyez-vous.
Des statistiques, des courbes d’hospitalisations et de décès mélangées avec un brin de pif politique, de psychologie sociale…. Le tout présenté avec une bonne dose du populisme bienveillant de François Legault.
La recette ici n’est pas que scientifique. Chaque gouvernement concocte la sienne de son mieux.
Celle du gouvernement Legault est certainement moins reluisante que son homologue de la Colombie-Britannique. Mais il faut bien admettre que jusqu’ici, elle permet au Québec d’éviter la catastrophe qui se dessine dans de nombreux États américains et pays d’Europe.
N’empêche, la stratégie n’est pas sans risques. C’est l’adhésion d’une population de moins en moins tolérante qui pèse dans la balance.