Les gyms et l’opposition contre Legault
La pression s’accentue sur François Legault : il s’en prend aux partis d’opposition, qui jouent « à un jeu dangereux » en critiquant les mesures de santé publique, et menace d’amendes les clients des gyms rebelles.
La veille, une coalition formée de 250 centres d’activités physiques a annoncé qu’ils allaient rouvrir leurs portes le 29 octobre sans le feu vert de la Santé publique. Pareille sortie met à mal l’image d’unité que François Legault veut projeter.
Le premier ministre a montré ses biceps : aujourd’hui, un décret sera adopté pour donner des amendes aux clients, et pas seulement aux propriétaires. Pousser de la fonte n’aura jamais coûté aussi cher.
MANQUE DE TRANSPARENCE
Mais cette « désobéissance civile » est le fruit du manque de transparence du gouvernement, selon la cheffe libérale, Dominique Anglade. Si le gouvernement Legault ne justifie pas davantage ses fermetures, c’est carrément la « paix sociale qui sera menacée ».
La cheffe parlementaire de Québec solidaire, Manon Massé, a illustré le manque de cohérence apparent des mesures gouvernementales par l’éclosion à l’usine d’Olymel de Vallée-Jonction, toujours ouverte. Plus de 90 personnes y ont été contaminées par la COVID-19. Un travailleur est décédé. Pendant ce temps, on ne peut pas voir de spectacles et les musées sont fermés, a-t-elle déploré.
« JEU DANGEREUX »
Face aux critiques, François Legault attaque. Manon Massé « joue à un jeu dangereux ». « C’est comme si elle remettait ça en question [la fermeture] des salles de spectacles », a-t-il lancé en chambre. Quant à Dominique Anglade, elle « essaie de donner des leçons, comme son prédécesseur ».
François Legault estime que les Québécois sont derrière lui, malgré le bruit médiatique. Un sondage de Léger publié au matin semble lui donner raison, tout comme des enquêtes précédentes. Les trois quarts des répondants se disent satisfaits des mesures mises en place par le gouvernement Legault pour combattre la COVID-19.
Les opposants aux fermetures des commerces sont peu nombreux : seuls 15 % des sondés croient que le gouvernement a été trop rapide pour fermer des entreprises et limiter les activités afin de contrer la 2e vague cet automne.