Obama supplie les démocrates de ne pas être « paresseux »
WASHINGTON | (AFP) Plus qu’une semaine avant l’élection « la plus importante de nos vies », a dit hier l’ex-président Barack Obama, qui a appelé les démocrates à voter en masse pour priver Donald Trump d’un second mandat.
Si l’on se fie aux sondages, qui le donnent majoritairement à la traîne, l’ex-magnat de l’immobilier pourrait avoir de mauvaises surprises le 3 novembre dans certains bastions républicains. Parmi lesquels l’une des trois circonscriptions du Nebraska, qui n’a pas voté démocrate depuis... Barack Obama en 2008.
NOMBRILISTE ET INCOMPÉTENT
Ce dernier est de retour sur les estrades pour la dernière ligne droite avant l’élection, et il a repris hier son réquisitoire cinglant contre le milliardaire, qu’il juge nombriliste et incompétent.
« Ce président réclame tout le crédit pour une économie dont il a hérité, et rejette toute responsabilité pour une pandémie qu’il a ignorée », a lancé Barack Obama à Orlando en Floride, dans un nouveau rassemblement où les participants étaient en voiture.
Il a de nouveau agité le spectre d’une répétition de l’élection de 2016, quand Hillary Clinton, en avance dans les sondages, avait finalement perdu à la surprise générale.
« La dernière fois, nous nous sommes reposés sur nos lauriers. Les gens ont été un peu paresseux, ils croyaient que c’était gagné d’avance, et regardez ce qu’il s’est passé », a dit Barack Obama.
VICTOIRE POLITIQUE
Le milliardaire républicain a toutefois engrangé une indéniable victoire politique, la veille : la nomination de la juge conservatrice Amy Coney Barrett à la Cour suprême des États-Unis a été confirmée par le Sénat.
Au terme d’une procédure menée au pas de charge, profitant d’une majorité sénatoriale républicaine menacée de voler en éclats le 3 novembre, le président a réussi son pari et cimenté à droite, possiblement pour des décennies, l’institution qui tranche les grandes questions de société aux États-Unis. M. Trump a fait entrer trois juges à la haute cour en moins de quatre ans, et la majorité conservatrice dispose donc de six sièges sur neuf.
La Cour suprême a aussi le dernier mot en cas de litige électoral, une éventualité qui soulève des inquiétudes tant le président veut accréditer la thèse infondée d’un scrutin déjà entaché de fraudes à grande échelle.