Le moral des jeunes et des ados préoccupe
AGENCE QMI | Avec l’arrivée de la COVID-19, de nombreux enfants et adolescents ressentent un très grand niveau de détresse psychologique, si l’on se fie aux résultats préliminaires d’une récente étude réalisée par deux chercheuses de l’Université de Sherbrooke.
Cet été, elles ont sondé près de 200 parents d’enfants de 6 à 17 ans pour savoir comment ils se sentaient par rapport à la situation. Avec cette étude, les chercheuses voulaient connaître les facteurs liés à l’adaptation face à la COVID-19.
Les chercheuses ont pu identifier quelques pistes pour expliquer cette hausse de l’anxiété chez les enfants.
« On croit que c’est beaucoup lié à la perte de repères qu’on a habituellement dans l’environnement. Comme, par exemple, de ne plus pouvoir aller à l’école de la même façon, de ne plus pouvoir voir ses amis de la même façon », a exposé Catherine Laurier, professeure au département de psychoéducation à l’Université de Sherbrooke.
Ces facteurs entraînent effectivement de la lassitude ou de la tristesse chez certains jeunes du secondaire rencontrés sur l’heure du dîner à Drummondville, qui est passée en zone rouge il y a près de deux semaines.
« Moi, j’ai moins le goût d’aller à l’école depuis quelque temps et, pourtant, j’ai toujours aimé y aller », a expliqué une élève de 3e secondaire de l’école Jeanne-Mance.
Le taux de détresse révélé dans l’étude est tel qu’il correspond à celui habituellement enregistré auprès des populations vulnérables, une situation préoccupante, selon Mme Laurier.