Colère croissante contre les restrictions en Europe
PARIS | (AFP) La France et l’Allemagne se préparent à « durcir » leurs dispositifs pour tenter d’endiguer la deuxième vague de COVID-19, emboîtant le pas à d’autres pays européens comme l’Italie, où le mécontentement grandit face à des mesures de plus en plus restrictives.
Au cri de « liberté ! », les manifestations contre les mesures restrictives, parfois émaillées de heurts et de dégradations, se multiplient en Italie où commerçants, employés et indépendants redoutent une autre vague du marasme économique après de nouvelles fermetures et un couvre-feu dans plusieurs régions.
Du nord au sud, les rassemblements — de centaines de personnes en moyenne chaque fois —, autorisés ou non, souvent partis d’appels lancés sur les réseaux sociaux, sont désormais quotidiens dans les villes de la péninsule.
Des manifestations sporadiques ont par ailleurs lieu en Autriche, au Portugal ou au Royaume-Uni.
DURCISSEMENT EN VUE
En France, Emmanuel Macron présidait hier un conseil de défense, tandis que son premier ministre Jean Castex procédait à des consultations sur « les durcissements envisagés ».
« Il faut s’attendre à des décisions difficiles », a de son côté prévenu le même jour le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin. C’est que la circulation du virus est « hors de contrôle », a estimé l’infectiologue Gilles Pialoux, appelant à « reconfiner le pays ».
Situation comparable en Allemagne où plusieurs responsables politiques plaidaient hier eux aussi pour un renforcement des mesures, à la veille d’une réunion de crise.
« Il nous faut maintenant prendre des décisions rapidement et de façon déterminée afin de briser cette deuxième vague », a martelé le vice-chancelier allemand Olaf Scholz.
Les autres États de l’Union européenne sont sur une trajectoire identique, à l’exemple de la République tchèque, qui va imposer de mercredi au 3 novembre un couvre-feu de 21 h à 4 h 59.