Welcome à Montréal : le courage de la CAQ
Parlez-moi d’une sortie remarquée… et remarquable du ministre caquiste Jolin-Barrette, à la suite du triste constat que 50 % des arrondissements de Montréal ne respectent pas la Charte de la langue française.
« Montréal doit être le vaisseau amiral de la langue française », déclarait-il, inquiet de la situation linguistique à Montréal. Enfin.
Au final, une motion blâmant la Ville de Montréal a même été adoptée par l’Assemblée nationale dans un geste unanime. Alléluia !
PARLEZ-VOUS ENGLISH ?
Depuis des années, à Montréal, dans l’indifférence quasi totale des décideurs politiques, on vit à l’ère du « Bonjour-Hi », devenu le symbole visible de l’anglicisation. Une majorité d’entreprises exigeant maintenant une connaissance de l’anglais à l’embauche, les dernières statistiques sur la langue montrent la perte de vitesse du français ; les constats sont navrants et nombreux.
La locomotive avance et on lui fournit le charbon pour aller plus vite. L’article 1 de la Charte de la Ville est « Montréal est une ville de langue française ». But who cares ?
MONTRÉAL REMISE À L’ORDRE, ENFIN !
Devant le blâme de l’Assemblée nationale, la mairesse Plante a clamé son incompréhension puisqu’elle a demandé aux arrondissements contrôlés par son parti de se conformer.
La question n’est pas de savoir si les arrondissements que contrôle la mairesse se conformeront, ce qui va de soi, mais de connaître le plan d’action vigoureux que l’administration municipale mettra en place pour protéger le français.
Il faut arrêter de renvoyer la balle à Québec. Montréal doit bouger, avec des actions musclées, svp. Point barre. Quand on veut, on peut, on l’a vu avec la ligne rose.
Au moins, la CAQ semble bien déterminée à poser des gestes forts et on espère que la mairesse Plante et les élus montréalais, tout comme les futurs candidats à la mairie, les accueilleront avec enthousiasme, et surtout, nécessité.