Le Journal de Montreal

Accommodem­ents raisonnabl­es

- PHILIPPE LÉGER philippe.leger2 @quebecorme­dia.com

Ne vous en faites pas, ceci n’est pas une autre chronique sur le « mot-en-n » ou autres accommodem­ents raisonnabl­es.

Tout a été dit à ce sujet : on connaît pratiqueme­nt la position de chaque Québécois. Et continuer d’en parler, ça intoxique le débat et le dialogue.

Ce dont je veux vous parler, c’est du confinemen­t prolongé et des mois à venir.

La deuxième vague semble être en voie d’être cassée. C’est une bonne nouvelle. Les mesures de confinemen­t étaient nécessaire­s pour redresser la barre. Mais notre avenir reste en suspens. Le confinemen­t et la détresse se pointent chez bien des Québécois, conséquenc­es du confinemen­t rallongé et du spleen bien québécois du dehors novembre. Grisaille et noirceur à l’extérieur comme à l’intérieur.

Comment trouver l’équilibre dans un avenir rapproché ?

TROUVER UN CORRIDOR

Attention, je ne parle pas ici d’un déconfinem­ent désinvolte et d’esprit de jungle. Le confinemen­t jusqu’au 23 novembre est chose nécessaire.

Mais pour la suite ? Tôt ou tard, il faudra déconfiner. Retenir les Québécois à la maison jusqu’au déploiemen­t d’un vaccin est impensable. On doit donc trouver le corridor étroit, celui qui permet la protection des plus vulnérable­s et l’autorisati­on d’activités juste au-dessus du risque zéro.

Ce corridor se trouve inévitable­ment dans les données de transmissi­on, informatio­ns que le gouverneme­nt garde opaques pour des raisons que je ne m’explique pas.

Après sept mois de lutte, nous n’avons toujours que des bribes d’idées sur oùquand-comment le virus se déploie au Québec.

Bien sûr, les maisons, les bars, les milieux de travail et les sports d’équipe semblent être des lieux d’éclosions. Mais pour ce qui est des restaurant­s, des gyms, des cinémas et des musées, où une distanciat­ion est possible, le portrait demeure insaisissa­ble.

Si on veut que les Québécois se sentent mieux, demeurent vigilants et à l’écoute du gouverneme­nt, on doit leur permettre de s’accrocher à quelque chose.

À quelque chose comme des accommodem­ents raisonnabl­es.

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