Accommodements raisonnables
Ne vous en faites pas, ceci n’est pas une autre chronique sur le « mot-en-n » ou autres accommodements raisonnables.
Tout a été dit à ce sujet : on connaît pratiquement la position de chaque Québécois. Et continuer d’en parler, ça intoxique le débat et le dialogue.
Ce dont je veux vous parler, c’est du confinement prolongé et des mois à venir.
La deuxième vague semble être en voie d’être cassée. C’est une bonne nouvelle. Les mesures de confinement étaient nécessaires pour redresser la barre. Mais notre avenir reste en suspens. Le confinement et la détresse se pointent chez bien des Québécois, conséquences du confinement rallongé et du spleen bien québécois du dehors novembre. Grisaille et noirceur à l’extérieur comme à l’intérieur.
Comment trouver l’équilibre dans un avenir rapproché ?
TROUVER UN CORRIDOR
Attention, je ne parle pas ici d’un déconfinement désinvolte et d’esprit de jungle. Le confinement jusqu’au 23 novembre est chose nécessaire.
Mais pour la suite ? Tôt ou tard, il faudra déconfiner. Retenir les Québécois à la maison jusqu’au déploiement d’un vaccin est impensable. On doit donc trouver le corridor étroit, celui qui permet la protection des plus vulnérables et l’autorisation d’activités juste au-dessus du risque zéro.
Ce corridor se trouve inévitablement dans les données de transmission, informations que le gouvernement garde opaques pour des raisons que je ne m’explique pas.
Après sept mois de lutte, nous n’avons toujours que des bribes d’idées sur oùquand-comment le virus se déploie au Québec.
Bien sûr, les maisons, les bars, les milieux de travail et les sports d’équipe semblent être des lieux d’éclosions. Mais pour ce qui est des restaurants, des gyms, des cinémas et des musées, où une distanciation est possible, le portrait demeure insaisissable.
Si on veut que les Québécois se sentent mieux, demeurent vigilants et à l’écoute du gouvernement, on doit leur permettre de s’accrocher à quelque chose.
À quelque chose comme des accommodements raisonnables.