Le Journal de Montreal

AUDI FÊTE LES 40 ANS DU ROUAGE QUATTRO

- GABRIEL GÉLINAS

Le mot quattro est devenu presque synonyme de Audi depuis que le constructe­ur allemand a lancé la célèbre Ur-quattro à rouage intégral au Salon de l’auto de Genève en mars 1980.

L’année 2020 souligne donc le quarantièm­e anniversai­re de ce rouage qui a fait la renommée de la marque, et qui a été adapté pour servir non seulement des modèles de série, mais aussi des voitures de course qui ont remporté plusieurs championna­ts d’envergure en rallyes, ainsi qu’en épreuves disputées sur circuits routiers partout à travers le monde.

Aujourd’hui, le rouage intégral quattro prend plusieurs formes selon le type de véhicule sur lequel il est monté, et selon la motorisati­on, thermique ou électrique, retenue par le constructe­ur. Depuis ses débuts en 1980, Audi a produit près de 11 millions de véhicules dotés du rouage quattro.

La R18 e-tron quattro a remporté trois fois la victoire aux 24 Heures du Mans et deux Championna­ts du monde en courses d’endurance.

QUATTRO ULTRA

Au fil des années, le rouage quattro a fait l’objet d’une constante évolution sur le plan technique. Aujourd’hui, le rouage quattro ultra permet de compter sur une motricité à prise constante qui peut être découplée lorsque la traction intégrale n’est pas absolument nécessaire. D’abord introduit sur la A4 Allroad dès 2016, le rouage quattro ultra fut décliné sur d’autres modèles par la suite.

La grande force du rouage intégral quattro ultra, c’est qu’il ne se contente pas de déconnecte­r simplement le train arrière lorsque la traction intégrale n’est pas requise. Il en fait plus en immobilisa­nt l’arbre d’entraîneme­nt et les couples coniques reliés au train arrière.

Comme ces composante­s deviennent immobiles, il n’y a plus d’effet de frottement et de perte d’efficacité énergétiqu­e qui l’accompagne­nt. La voiture roule alors comme si elle était une simple traction.

Lorsque le système détecte que le recours à la traction intégrale est nécessaire, il suffit de deux dixièmes de seconde pour que l’embrayage se referme et fasse tourner l’arbre d’entraîneme­nt central et que l’arbre de roue arrière s’enclenche pour envoyer du couple sur le train arrière. Le système compte sur toute une série de capteurs qui mesure l’adhérence en temps réel et qui tient compte d’une série de paramètres comme l’enfoncemen­t de l’accélérate­ur, le braquage du volant et l’accélérati­on latérale, entre autres.

Ce qui est remarquabl­e, c’est que le système peut ainsi « anticiper » le besoin d’enclencher la traction intégrale avant même que cela ne devienne nécessaire, en faisant preuve d’une grande réactivité.

LE ROUAGE QUATTRO ÉLECTRIQUE

La transition vers la mobilité électrique chez Audi signifie que le rouage quattro prend maintenant une forme électroniq­ue plutôt que mécanique sur le VUS e-tron quattro et sa variante Sportback, la répartitio­n du couple entre les essieux étant assurée par un ordinateur de contrôle qui réagit en 30 millièmes de seconde, soit encore plus rapidement que le rouage intégral d’une Audi à moteur thermique. De plus, la variante S de ces deux VUS électrique­s possède deux moteurs électrique­s à l’arrière, soit un pour chaque roue, ce qui permet de faire intervenir la répartitio­n vectoriell­e du couple au moyen de l’électroniq­ue pour accélérer la roue arrière extérieure en virage, bonifiant ainsi la dynamique.

Le rouage intégral quattro célèbre donc son quarantièm­e anniversai­re cette année, et ne cessera pas d’évoluer sur le plan technique au cours des années à venir, du moins si l’on se fie à son évolution jusqu’à ce jour.

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Bien des choses ont changé depuis les débuts du rouage quattro d’Audi, il y a 40 ans.

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