Coalition des gyms : une liste secrète
Il est impossible de connaître la liste des quelque 200 gyms, studios de danse, de yoga et de CrossFit récalcitrants au prolongement des mesures sanitaires. Les porte-paroles de la coalition qui veulent défier les directives de la Santé publique en ouvrant leurs installations jeudi en zone rouge ont refusé de nous dévoiler les établissements membres du regroupement.
« Cette liste, on l’a, mais il y a des propriétaires qui ne sont pas à l’aise de parler avec les médias, mais nous sommes bien 262 », a répondu au Journal le propriétaire du Méga Fitness à Québec, Dan Marino.
MARCHE ARRIÈRE ?
Après avoir décidé lundi soir d’aller de l’avant avec leur mouvement de contestation, les membres du regroupement semblaient marcher sur des oeufs en milieu d’après-midi, mardi, à la suite de la décision du gouvernement d’octroyer des amendes aux clients rebelles, et pas seulement aux propriétaires.
« On ne veut pas entamer une guerre contre le gouvernement et que nos clients soient accusés de désobéissance civile. On ne veut pas faire subir ça à nos clients », a mentionné Dan Marino.
Advenant le cas où le regroupement reculerait sur ses intentions, rien n’empêcherait toutefois des gyms de poursuivre leur croisade en solo et d’ouvrir malgré tout. Des 262 membres, certains ne se retrouvent pas en zone rouge tandis que d’autres ne savent pas encore ce qu’ils feront, selon l’une des voix du mouvement.
« Chacun est libre de faire ce qu’il veut, ce sera quelque chose d’instantané. Ce n’est pas évident de défier le gouvernement et ça prend du guts », a reconnu Melody Benhamou, présidente d’Idolem Yoga.