Le Journal de Montreal

Pas de sentiment d’urgence

- DAVE LÉVESQUE

Sans nommer un joueur en particulie­r, Thierry Henry n’a pas mâché ses mots pour parler de l’unique but du match.

« On perd des points sur des erreurs stupides. Il y a eu un coup franc et il n’y avait absolument aucun sentiment d’urgence », a-t-il pesté dans son point de presse d’après-match.

Il a insisté pour dire que c’est pourtant le genre de situation régulièrem­ent abordé avec les joueurs.

« On a regardé des vidéos aujourd’hui, hier, le jour d’avant, le jour d’avant et le jour d’avant. Ils continuent de regarder le ballon plutôt que la course. À part que de continuer d’en parler, je ne sais pas ce que je peux faire de plus. »

FATIGUE

Il faut se demander si cette équipe a encore toute la tête au soccer, considéran­t l’erreur qui a mené au seul but du match.

« J’aimerais savoir pourquoi on perd notre concentrat­ion. On en a beaucoup parlé. Quand on commet une erreur comme ça, tu te fais punir. C’est une énorme erreur », a noté Henry.

Mais Jukka Raitala a refusé de dire que la situation dans laquelle se trouve l’équipe commence à peser mentalemen­t et physiqueme­nt.

« Je ne veux pas parler de notre situation, il faut l’accepter même si c’est difficile. On ne peut pas se cacher derrière ça, nous sommes des profession­nels. »

On a presque l’impression que le message de Henry ne passe pas complèteme­nt.

« Si son message est d’éviter la perte de concentrat­ion sur certaines actions comme les coups francs, c’est quelque chose dont nous parlons entre nous dans le vestiaire », a mentionné Samuel Piette.

« Ce sont des choses sur lesquelles tu ne peux pas travailler à l’entraîneme­nt, c’est un manque ce communicat­ion. »

C’est tout de même étonnant qu’une équipe éprouve de tels problèmes de communicat­ion si tard dans la saison.

PEU DE TIRS

Malgré un léger avantage au chapitre de la possession du ballon, le Bleu-blanc-noir a été dominé 16 à 6 au chapitre des tirs et 6 à 2 pour les tirs cadrés.

Et Henry n’a pas hésité à citer l’évidence en disant que pour marquer, il faut tirer.

« On ne tire pas et on ne centre pas, donc il y a moins chances d’avoir des tirs cadrés. Si tu veux marquer, il faut essayer de tirer quand même. Souvent on refuse le tir ou le centre. »

« Nous devons être plus dangereux, créer du chaos dans la surface adverse. J’ai l’impression qu’on doit réaliser un jeu fantastiqu­e pour marquer en ce moment », a ajouté Jukka Raitala.

Henry n’a pas été aidé par le fait qu’il a dû faire jouer Raitala dans le couloir droit, lui qui est gaucher, puisque Zachary Brault-Guillard et Clément Bayiha sont blessés.

Voilà une voie d’animation qui a été perdue puisque le Finlandais n’est pas tellement porté sur l’attaque.

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