Le taux directeur demeure à 0,25 %
La Banque du Canada a maintenu hier son taux directeur à 0,25 %, qu’elle considère toujours comme un plancher. Ce taux est donc resté inchangé depuis la fin mars, lorsque la banque centrale l’avait abaissé à trois reprises en quelques semaines en raison de la crise du coronavirus. Au début mars, il se situait à 1,75 %.
L’institution fédérale a affirmé par communiqué hier que le taux directeur ne remontera pas tant que les capacités excédentaires dans l’économie ne se résorberont pas, « de sorte que la cible d’inflation de 2 % soit atteinte de manière durable ». Elle prévoit que cela ne se fera pas avant 2023.
La Banque du Canada a aussi annoncé un ajustement à son programme d’assouplissement quantitatif qui vise à maintenir les liquidités dans le système financier et éviter une inflation négative. Elle compte miser davantage sur l’achat d’obligations à plus long terme, « qui ont une influence plus directe sur les taux d’emprunt les plus importants pour les ménages et les entreprises ».
Parallèlement, le montant total minimum des achats de titres sera abaissé graduellement à 4 G$ par semaine.
« Le Conseil de direction juge que compte tenu de ces ajustements combinés, le programme d’assouplissement quantitatif fournit une détente monétaire au moins aussi forte qu’avant », a précisé l’établissement. Ce programme sera maintenu tant que l’économie ne sera pas durablement remise sur pied.
RECUL DE L’ÉCONOMIE
Pour cette année, la banque centrale s’attend à une contraction de l’économie canadienne de 5,5 %, mais elle prévoit une hausse de 4 % aussi bien l’an prochain qu’en 2022.
Après un rebond plus fort que prévu l’été dernier, elle note que la croissance faiblit « de façon marquée », notamment en raison de la 2e vague de la pandémie.
« Pour la période à venir, l’augmentation des cas de COVID-19 devrait peser sur les perspectives économiques dans bien des pays, et la croissance continuera de reposer largement sur les mesures de soutien des autorités publiques », a-t-elle déclaré.
L’institution note que les prix du pétrole restent environ 30 % en deçà de leurs niveaux d’avant la crise, ce qui limite l’inflation.