La vie de couple, c’est pas toujours d’la tarte !
Aussi loin que je me souvienne, j’ai voulu aimer un homme, me marier, et fonder une famille. Je ne pouvais pas m’imaginer sans enfants. Fille unique qui a perdu son père quand j’avais à peine six ans, j’avais trouvé ça tellement difficile de partager ma vie juste avec ma mère qui avait fait une croix sur les hommes, que je souhaitais plus que tout être entourée d’une tribu.
Mon premier amoureux pensait comme moi. On s’est engagés dans la vie à deux en se fixant un objectif d’au moins trois enfants. Après la naissance de notre deuxième, il a commencé à vouloir mettre la pédale douce sur les enfants. Il trouvait que ça coûtait cher et que c’était bien du trouble à manager. En fait, il m’avait un peu menti sur ses véritables intentions.
Je l’ai un peu forcé à en avoir un troisième et il s’est laissé prendre au piège. Comme dans sa tête c’était le dernier, il donnait les vêtements de notre garçon dès qu’ils ne lui allaient plus. Même chose pour les bébelles, dès que notre fils ne s’y intéressait plus. Ainsi, j’ai compris qu’il était sérieux.
Je lui en ai voulu terriblement de ne pas respecter la promesse qu’il m’avait faite. Mais pour faire en sorte que sa décision ne puisse être contestée de ma part, il s’est fait vasectomiser sans m’en parler. Ça m’a donné un tel choc que j’ai décidé de consacrer ma vie à mes enfants pour le reste de mes jours. J’ai alors mis un terme à notre vie sexuelle pour me consacrer entièrement à mes enfants.
Encore aujourd’hui, rendue à 70 ans, je maintiens le cap. Mon mari et moi, on se côtoie, mais on n’a plus rien en commun, à part nos enfants. Il fait ses affaires et moi, je fais les miennes, qui consistent essentiellement à m’occuper de mes enfants et de mes petits-enfants. Lui se débrouille comme il peut pour s’occuper, vu que rien de ce qui le concerne ne m’intéresse. Je suis la meilleure grand-mère du monde, je pense. Mais merde, que ma vie est plate à mort à part ça ! Mamie poule
Elle est plate, votre vie, parce que vous en avez décidé ainsi. Vous n’allez pas me faire croire que vous êtes innocente de l’existence que vous menez. J’aimerais bien savoir comment se sentent vos enfants d’être ainsi devenus le centre de la vie d’une mère qui compte sur eux pour la maintenir active. Il est peut-être trop tard pour corriger le tir, mais cet homme, qui continue de vous accompagner, malgré le fait que vous l’ayez complètement mis de côté dans votre vie, ne mériteraitil pas au moins le prix de la persévérance ?
Comment retrouver le goût de prendre l’autobus ?
Depuis le 14 mars dernier, je n’ai pas mis les pieds dans un autobus ou dans le métro tant je crains la contamination. Je n’ai plus de vie sociale à cause de ça, puisqu’aucune de mes amies ne demeure près de chez moi, et qu’aucun des lieux où nous aimions nous retrouver pour jaser et prendre un café n’est à distance de marche de mon domicile. Vous n’imaginez pas comment je me sens isolée et anxieuse. Comme toutes mes amies sont comme moi, elles refusent aussi de prendre les transports en commun. Ce culde-sac va durer jusqu’à quand, vous pensez ? Une esseulée de la COVID
Je sais que le sujet est délicat, mais on me dit que dans les transports en commun, la désinfection est rigoureuse et les gens respectueux de la distanciation sociale. Si vous portez toujours un masque pour sortir, pourquoi vous priver comme vous le faites de ce que vous aimez ? Vous savez que mourir d’ennui n’est pas plus sécuritaire ?