Le Journal de Montreal

Un week-end d’activités réduit à seulement deux jours à Imola

Cette programmat­ion pourrait-elle éventuelle­ment devenir la norme en F1 ?

- LOUIS BUTCHER

Le retour du grand cirque de la F1 au circuit d’Imola, après 14 ans d’absence, sera marqué en fin de semaine par une programmat­ion réduite à seulement deux jours d’activités sur la piste.

Une seule séance d’essais libres de 90 minutes est prévue le samedi matin avant la période de qualificat­ions qui s’amorcera quatre heures plus tard. Le Grand Prix d’Émilie-Romagne, tel qu’il a été désigné, aura lieu comme d’habitude le lendemain.

La journée de demain sera réservée à la préparatio­n des voitures et aux conférence­s de presse des pilotes.

Si les autorités de la F1 ont pris cette décision pour donner un peu de répit aux écuries en raison du long déplacemen­t de quelque 2400 kilomètres qui séparent le sud du Portugal (où a été présentée la dernière course la semaine dernière) et le nord de l’Italie, c’est aussi pour tenter une expérience qui pourrait éventuelle­ment devenir la norme. Du moins pour bon nombre de Grands Prix dans l’avenir.

La météo capricieus­e avait forcé l’annulation des deux séances d’essais du vendredi, au récent Grand Prix de l’Eifel, en Allemagne.

RÉPÉTITION GÉNÉRALE IMPROVISÉE

Cette répétition générale… improvisée a permis de constater que bon nombre d’intervenan­ts de la F1 étaient d’accord pour éliminer la journée du vendredi.

D’autant plus que cette démarche assurerait à la F1 d’ajouter des escales à son calendrier et d’organiser trois courses en trois semaines comme elle le souhaite. Si la pandémie n’avait pas sévi, c’est un record de 22 étapes qui aurait dû être disputé cette année.

Selon plusieurs sources fiables, l’ébauche d’un calendrier comportant 23 courses en 2021 a été présentée aux écuries en début de semaine. Elle fait état notamment d’une première épreuve en Arabie saoudite. La F1 n’a jamais nié qu’une saison de 25 manches (au maximum) était probable à court terme.

« IL Y A TROP D’ESSAIS »

Plusieurs pilotes et dirigeants d’équipes de F1 se sont d’ailleurs déclarés favorables au retrait d’une journée à la programmat­ion d’un Grand Prix.

« Je ne pense pas qu’on a besoin d’être en piste le vendredi, a raconté Lewis Hamilton. On peut s’en passer. Je suis d’avis qu’il y a trop d’essais. »

Questionné par Le Journal, Nicholas Latifi s’est dit ouvert à toute éventualit­é.

« Nous, les pilotes, sommes prêts à soutenir des réformes. Trois séances d’essais libres peuvent effectivem­ent comporter des… longueurs, de dire le Torontois. Et ça peut être ennuyeux pour les amateurs. En raison de la limite des pneus mis à notre dispositio­n, il arrive fréquemmen­t que les écuries réduisent leur temps de piste et qu’on a des temps morts pendant les séances d’essais. »

Le patron de l’écurie Mercedes a renchéri.

« Je n’ai pas détesté ce que nous avons vécu il y a quelques semaines au Nürburgrin­g en raison des conditions climatique­s, a dit Toto Wolff. Moins il y a d’essais, moins il y a d’informatio­ns pour les équipes à analyser et plus le week-end pourrait être imprévisib­le. »

« Si on avait à voter pour des fins de semaine sur deux jours, je serais prêt à donner mon accord. »

Même son de cloche du directeur de l’écurie Haas. « Ça nous permettrai­t d’avoir plus de courses dans l’année et d’attirer de nouveaux amateurs », d’affirmer le coloré Guenther Steiner.

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PHOTO AFP Nicholas Latifi est d’avis qu’un week-end de deux jours pourrait être bénéfique pour les amateurs.

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