Un terroriste près de chez vous

Hier, l’horreur a encore frappé en France. À peine deux semaines après qu’un professeur eut été décapité, trois personnes ont perdu la vie aux mains d’un ressortissant tunisien de 21 ans.

NOUVEAU NORMAL

Ceux qui pensent que Justin Trudeau a manqué de courage en ne voulant pas faire d’amalgames trop rapides entre l’islam et cette attaque passent à côté du problème.

Ce n’est vraiment pas le temps de jeter de l’huile sur le feu. Demandons-nous plutôt pourquoi ces horreurs arrivent.

Les experts s’entendent pour dire que la table est mise à l’échelle planétaire pour que de tels incidents se multiplient.

Les jeunes qui embrassent l’islam radical sont souvent issus de milieux pauvres où les perspectives d’avenir sont sombres.

Prenons le cas de la France, où les tensions raciales et la montée de la droite créent un terreau parfait pour qu’une partie de la population ne se sente pas bienvenue.

Ajoutez à cela une pandémie, un taux de chômage élevé et un passé colonialiste… et vous aurez la recette parfaite pour que ça explose.

Je ne cherche pas à justifier le terrorisme. Mais il faut s’attarder à sa genèse si on veut comprendre pourquoi un humain en vient à en attaquer un autre avec un hachoir en scandant Allah akbar.

PAS DE PLAN

Est-ce que la France est le reflet de ce qui pourrait se passer chez nous ? J’ai envie de vous dire c’est déjà arrivé quand Alexandre Bissonnette est entré dans la mosquée de Québec.

Qu’est-ce qu’on attend pour se doter d’un plan ? C’est d’ailleurs ce qu’a proposé Catherine Fournier cette semaine à l’Assemblée nationale : un plan interministériel de lutte contre les polarisations sociales et la radicalisation pouvant mener à la violence.

Le gouvernement a voté contre sa proposition. Ironiquement, c’était la veille de l’attentat de Nice.

Faudra-t-il attendre qu’il y ait d’autres morts pour agir ? Le Québec aurait tout intérêt à se réveiller. Et vite.