Le Journal de Montreal

Simoneau se dit soulagé

- KEVIN DUBÉ

Xavier Simoneau n’a probableme­nt jamais apprécié faire un travail d’équipe d’anglais autant que celui qu’il a fait avec son coéquipier Édouard Charron, mercredi soir.

Les deux coéquipier­s des Voltigeurs de Drummondvi­lle étaient réunis par un appel vidéo pour s’avancer dans ce travail scolaire lorsque le téléphone de Simoneau a sonné.

« J’ai répondu et on m’a annoncé que j’étais invité au camp. Honnêtemen­t, ç’a été un soulagemen­t pour moi. J’étais vraiment content », a-t-il raconté en entretien avec Le Journal, hier.

Un soulagemen­t parce que son nom avait passableme­nt circulé au cours des derniers jours. L’entraîneur-chef d’Équipe Canada junior André Tourigny avait mentionné sur plusieurs tribunes que le capitaine des Voltigeurs de Drummondvi­lle faisait partie des candidats pour une invitation au camp de sélection national.

« Je m’en vais là en étant sous-estimé. Je n’ai pas été repêché dans la LNH et je veux causer une surprise. Mon but est d’aider Équipe Canada à remporter une médaille. Je suis à l’aise avec le rôle de négligé parce que ce n’est pas la première fois que ça m’arrive. Je m’en vais là en ayant en tête que j’ai une chance de faire l’équipe. »

INTANGIBLE­S

À écouter Tourigny en parler hier, il est clair que Hockey Canada voit en Simoneau des qualités recherchée­s en vue du prochain tournoi.

« Je le décris souvent comme un joueur qui a beaucoup d’intangible­s. C’est un joueur de caractère, un peu comme Brendan Gallagher à Montréal. Quand tu regardes ses statistiqu­es et son profil, tu vois que c’est un bon joueur, mais quand tu le regardes, tu vois qu’il amène beaucoup à une équipe. L’an dernier, les Voltigeurs de Drummondvi­lle avaient une très bonne saison, mais ont échangé un joueur d’impact en Dawson Mercer lors des Fêtes. Malgré ça, l’équipe n’a pas baissé de régime. »

Simoneau est l’un des trois seuls joueurs invités par Équipe Canada junior à ne pas avoir été repêché par une équipe de la LNH, les deux autres étant les gardiens de but Taylor Gauthier et Brett Brochu.

« Pour nous, ce n’était pas un critère, a ajouté le pilote canadien. Quand tu repêches pour la LNH, tu veux un gars autour de qui tu vas bâtir dans trois, cinq, huit ou dix ans pour gagner la Coupe Stanley. Dans trois, cinq ou huit ans, on va avoir un souvenir de ce qu’était le Mondial junior. Nous, c’est dans trois mois. Je ne suis pas en train de dire aux équipes de la LNH comment faire leur travail, au contraire. Les joueurs qu’on a invités performent au niveau junior et peuvent nous aider à gagner la médaille d’or et c’est pourquoi ils sont là. »

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