Le Journal de Montreal

Quatre hommes en garde à vue en France

L’enquête se poursuit sur l’attaque mortelle dans la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption à Nice

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PARIS | (AFP) Un ressortiss­ant tunisien de 29 ans a été interpellé hier en France, portant à quatre le nombre de personnes placées en garde à vue dans l’enquête sur l’attaque mortelle dans la basilique de Nice, a-t-on appris de source judiciaire.

Le quatrième suspect, interpellé à Grasse, à environ 45 kilomètres de Nice, et placé en garde à vue vers 14 h GMT, est soupçonné d’avoir côtoyé l’assaillant, Brahim Issaoui, a précisé cette même source sans plus de détails sur le profil du jeune homme.

Trois autres hommes sont en garde à vue : jeudi soir, un premier suspect âgé de 47 ans avait été arrêté après avoir été vu aux côtés de l’agresseur sur des images de vidéosurve­illance la veille de l’attaque.

Le deuxième individu, âgé de 35 ans, a été interpellé vendredi à Nice pour avoir été en contact avec le tueur la veille des faits. Un troisième homme âgé de 33 ans est entendu par les enquêteurs : il était présent lors de la perquisiti­on des policiers au domicile du deuxième suspect, dont il est le cousin.

Les trois hommes étaient toujours en garde à vue hier, a précisé la source.

Brahim Issaoui, un Tunisien de 21 ans, est arrivé à Nice « 24 ou 48 heures » avant l’attaque au couteau, qui a fait trois morts, selon une source proche de l’enquête.

« Il est encore beaucoup trop tôt pour savoir s’il a bénéficié de complicité, quelles ont été ses motivation­s pour venir en France et quand cette idée a germé en lui », a dit hier matin une autre source proche du dossier.

« La poursuite de l’analyse » des deux téléphones retrouvés dans ses effets personnels, et « l’enquête côté tunisien » seront « déterminan­tes », a ajouté cette source.

ANTÉCÉDENT­S JUDICIAIRE­S

Selon une troisième source proche de l’enquête, Brahim Issaoui est « vraisembla­blement » arrivé à Nice le mardi. Il aurait « squatté un immeuble au moins un des deux soirs » qu’il a passés dans la ville et sur les images de vidéosurve­illance, « on le voit à proximité de l’église la veille » de son attaque, a précisé cette source.

En Tunisie, Brahim Issaoui avait des antécédent­s judiciaire­s de droit commun de violence et de drogue, selon la justice tunisienne qui a également ouvert une enquête.

Jeudi, à 8 h 29, il est entré dans la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption, à Nice, où il a égorgé une femme de 60 ans, Nadine Devillers, et le sacristain Vincent Loquès, âgé de 55 ans. Une mère de famille brésilienn­e de 44 ans, Simone Barreto Silva, poignardée à plusieurs reprises, est décédée dans un restaurant à proximité où elle s’était réfugiée.

Brahim Issaoui, maîtrisé par une équipe de la police municipale qui a fait feu sur lui à plusieurs reprises, a été conduit grièvement blessé à l’hôpital Pasteur de Nice. Toujours inconscien­t, il n’avait pu être entendu hier par les enquêteurs.

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PHOTO AFP Des gens se sont rassemblés hier devant la basilique Notre-Dame de l’Assomption à Nice pour rendre hommage aux victimes deux jours après l’attaque mortelle.

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