La pourvoirie de la Seigneurie de Nicolas Riou
Voilà plus de 40 ans que je chasse annuellement l’orignal, et je viens de découvrir ce que je considère comme la pourvoirie la plus enivrante, belle, agréable… nommez-les.
Pourtant, je n’en avais jamais entendu parler auparavant. Le nom est pompeux et surprenant. « La pourvoirie de la Seigneurie de Nicolas Riou » est dans l’arrière-pays entre Rimouski et Rivière-du-Loup. Douze zones de chasse, un taux de réussite très élevé (en haut de 95 %), de belles routes facilement carrossables, chalets et auberge de qualité supérieure et les services au maximum. Chambre froide, chiens chercheurs, assistance lors de difficultés, et tout ça dans un décor enchanteur. Le prix ? Pas une aubaine, mais pas exagéré et il y a une file d’attente. Nous avons pu récupérer un forfait (pour 4) grâce à une annulation de dernière minute. Curieusement, la pourvoirie est à but non lucratif et appartient à Solifor, une compagnie de déboisement générée par le Fonds de Solidarité de la FTQ.
Nous avions une météo peu favorable à notre projet : pluie incessante, vents violents, pas de gel. Et pourtant, au 3e jour, en plein milieu du chemin boisé, nous avons atteint notre but. Une belle femelle de deux ans et demie et bien pesée à 555,5 livres.
Choyés et chanceux, nous avons habité le chalet principal. Immense cuisine, superbe salle à manger, grand salon avec foyer majestueux et 5 chambres ayant chacune une salle de bain. Murs et plafonds sont en pin naturel, planchers en bois franc et une vue imprenable sur le grand lac. On avait l’impression d’avoir gagné à la loto.
Stéphane Forest est le grand patron, un gars de Rimouski tout comme un de ses adjoints, Gaétan Lavoie. Le troisième homme de terrain est Vincent Bastien, un français fin vingtaine débarquée au Québec il y a moins de deux ans, mais qui s’applique à se québéciser avec des « au boutte », « icitte », « enwèye donc » et il ne sait pas encore sacrer. Ça viendra probablement.