travers le monde
La progression de la pandémie varie énormément d’un pays à l’autre alors que la vie reprend plus normalement à certains endroits
AUSTRALIE État de Victoria 20 342 | 3042 |+33 | 819
Après trois mois de confinement strict, les résidents de la capitale de l’État de Victoria, Melbourne, ont enfin eu droit à un relâchement des mesures radicales imposées par leur gouvernement.
Pendant une centaine de jours, il était pratiquement interdit de sortir de chez soi, sauf pour les besoins essentiels, dans un rayon de 5 km. Les écoles et les églises étaient fermées. Les policiers, qui contrôlaient les déplacements, pouvaient entrer dans les maisons sans mandat. Des amendes pouvant dépasser 5000 $ étaient remises aux délinquants.
Aucun nouveau cas n’a été rapporté dimanche et lundi, alors qu’au début août, une pointe de 700 nouveaux cas avait été enregistrée.
Le déconfinement est commencé. Si le télétravail reste de mise pour la plupart, les bars, les restaurants et les salons de beauté de la deuxième ville en importance de l’Australie commencent maintenant à rouvrir. Les propriétaires de gyms devront pour leur part patienter jusqu’au 8 novembre. Il est désormais permis de se déplacer dans un rayon de 25 kilomètres.
ITALIE 564 778 | 9 375 +199 311 | 37 700
L’Italie, qui s’était retrouvée dans une situation catastrophique avec plus de
6500 cas en 24 heures au printemps dernier, en déplore désormais plus de 20 000 par jour.
Malgré ce bond spectaculaire du nombre de personnes infectées, cette fois-ci, les restrictions ne passent pas. Les autorités ont récemment ordonné la fermeture des théâtres, des cinémas et des gyms pendant un mois.
Les bars et les restaurants doivent maintenant fermer à 18 heures.
Mécontents, des milliers d’Italiens, dont des restaurateurs et des militants d’extrême droite, ont pris la rue pour manifester, parfois dans la violence.
CHINE 85 973 | 61 |+314 | 4634
À Wuhan, où tout a commencé, les experts en relations publiques du gouvernement font valoir qu’il est désormais possible de s’y réunir et d’y vivre sans porter le masque. Le premier foyer d’éclosion au monde a été déconfiné en avril dernier.
À plusieurs endroits, c’est la fête. À Pékin et dans d’autres grandes villes chinoises, une vingtaine de festivals de musique ont eu lieu depuis le début octobre.
À Hong Kong, les bars, les restaurants et les gyms, qui avaient été refermés en juillet après une éclosion, ont commencé à rouvrir après un dépistage massif. Dans l’ensemble, la situation demeure sous haute surveillance. Des points de contrôle et de prise de température ont été érigés un peu partout. Il n’est pas rare que des millions d’habitants d’une même ville soient testés de façon massive dès qu’une poignée de cas est détectée. En début de semaine, 5 millions de résidents de Kachgar et des environs ont été confinés puis testés à la vitesse éclair après qu’un seul cas eut été confirmé dans une usine de textile.
Les chiffres des autorités chinoises, dont la fiabilité est remise en doute par plusieurs, laissent croire qu’il n’y aurait que très peu de cas ou de décès depuis les pics de février dernier.
FRANCE 1 337 693 | 19 943 | +494 222 | 36 273
Lors d’une adresse à la nation, mercredi, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé un reconfinement généralisé d’au moins quatre semaines.
Les bars et les restaurants, dont plusieurs opéraient encore normalement jusqu’à l’imposition récente d’un couvrefeu, devront fermer comme tous les commerces non essentiels.
À Paris et dans les plus grandes villes françaises, la progression de la pandémie est hors contrôle. Dimanche dernier, plus de 50 000 nouveaux cas ont été rapportés en une seule journée. En deux semaines, le nombre de personnes contaminées a doublé, et contrairement à la première vague, c’est maintenant toute la France qui est au seuil d’alerte.
SUÈDE 124 355 | 12 034 | +21 155 | 5938
La Suède, souvent citée en modèle à suivre par les opposants aux mesures restrictives contre la COVID-19, voit ses nouveaux cas quotidiens augmenter régulièrement depuis deux mois.
Le pays scandinave, qui fait figure d’exception avec sa stratégie sans masque ni trop de restrictions, insiste désormais pour que ses habitants des régions situées plus au sud limitent leurs contacts sociaux et évitent les transports publics.
La limite de 50 personnes imposées pour les rassemblements a récemment été révisée à 300. Les personnes à risque, dont les 70 ans à qui on demandait de rester à la maison, sont maintenant encouragées à sortir pour briser la solitude et l’isolement.