Du pain sur la planche pour les prochains mois
Au lendemain de l’élection, Biden et son équipe planifient déjà la transition
LE JOURNAL ET AFP | Les prochains mois ne seront pas de tout repos pour le nouveau président élu des États-Unis, Joe Biden, qui préparait déjà hier un plan ambitieux pour réparer les pots cassés par Donald Trump en prévision de son investiture en janvier.
« Le travail qui nous attend au cours des 73 prochains jours sera la base d’une administration qui accordera la priorité à la santé, à la sécurité et au caractère de nos collectivités », a indiqué hier l’équipe démocrate depuis son nouveau compte Twitter « Biden-Harris Presidential Transition ».
C’est sous les félicitations de nombreux hauts dirigeants de partout sur la planète que Joe Biden, élu samedi 46e président des États-Unis, a entamé hier les préparatifs pour son ascension en janvier, avec sa vice-présidente, Kamala Harris, après être allé visiter la tombe familiale à Wilmington, au
Delaware, comme il le fait régulièrement après la messe du dimanche.
Dès le premier jour de son mandat, le nouveau président, qui aura alors 78 ans, promet déjà d’adopter des mesures pour lutter contre la pandémie et le réchauffement climatique, en plus d’aborder la reconstruction économique et la justice raciale comme des priorités (voir ci-contre).
SILENCIEUX
Les républicains sont quant à eux restés plutôt silencieux hier, refusant de concéder la victoire au candidat démocrate à l’instar de Trump, qui l’accuse toujours sans preuve d’avoir volé frauduleusement l’élection (voir en page 2).
Selon le réseau CNN, la première dame, Melania Trump, et le gendre de l’ex-magnat de l’immobilier, Jared Kushner, feraient partie de ceux qui voudraient qu’il reconnaisse sa défaite. Le porte-parole de Donald Trump a démenti les sources de la station.
Sortant des rangs, l’ancien président républicain George W. Bush a toutefois remercié Biden pour son « discours patriote » de samedi et l’a félicité pour sa victoire dans une « élection honnête » ayant livré un verdict « clair ».
La bataille politique n’est pas encore complètement terminée puisqu’il reste deux sièges du Sénat à départager dans l’État de la Géorgie, lors d’une double élection partielle le 5 janvier.
Si les démocrates parviennent à arracher les sièges, les deux partis se retrouveraient avec une égalité parfaite, qui serait tranchée par la viceprésidente lors d’un éventuel vote.
Autrement, une majorité républicaine pourrait compliquer la tâche au président démocrate s’il souhaite mener des réformes ambitieuses sans l’appui du Sénat.