Le Journal de Montreal

La course contre la montre d’un futur père

Condamné par un cancer, il veut connaître son fils

- FRÉDÉRIC MARCOUX

Un futur père de famille mène une course contre la montre en raison d’un cancer qui menace de l’empêcher de connaître son premier enfant qui verra le jour en mars.

Après avoir combattu le cancer de l’estomac une première fois, en 2019, Antoine Frappier croyait avoir gagné sa bataille. À la suite d’une ablation de son estomac et de la moitié de son oesophage, il s’apprêtait à tourner la page.

En juin dernier, l’homme de 29 ans a appris que sa conjointe donnerait naissance en mars au premier enfant du couple. La bonne nouvelle a été de courte durée. Le cancer est revenu à la charge.

« Après la chimiothér­apie, on m’avait dit que tout ça était derrière moi, raconte Antoine Frappier. J’ai continué ma vie normalemen­t et j’ai appris cet été que ma conjointe était enceinte. La bonne nouvelle n’a pas duré. J’ai appris, il y a quelques semaines, que le cancer avait récidivé. C’est au stade 4 et c’est plus compliqué cette fois. Je me fais offrir des traitement­s palliatifs. »

Le résident de Val-d’Or refuse de se laisser abattre, même si son espérance de vie oscille entre quatre mois et trois ans. Il est en mode solution.

Le principal intéressé réagit bien à la chimiothér­apie, mais il sait que ce traitement peut seulement lui faire gagner du temps. Antoine Frappier veut tenter sa chance en participan­t à des essais cliniques au sud de la frontière et en Europe.

500 000 $

« En discutant avec mon oncologue, nous avons décidé de regarder cette option, indique-t-il. La recherche est plus avancée […]. Il y a des études cliniques qui peuvent mener à des traitement­s potentiels. On a contacté des cliniques de Boston, New York et Indianapol­is, qui ont de gros centres de recherche axés sur le cancer digestif. »

L’argent est toutefois le nerf de la guerre. En octobre, la famille Frappier a donc lancé une campagne de sociofinan­cement sur la plateforme GoFundMe. En l’espace de quelques semaines, un montant de près de 300 000 $ a été amassé sur l’objectif de 500 000 $.

 ?? PHOTO COURTOISIE ANTOINE FRAPPIER ?? Antoine Frappier et sa conjointe Mariève Laliberté en juin 2019, à Saint-Hyacinthe, alors que le jeune homme subissait ses premiers traitement­s de chimiothér­apie.
PHOTO COURTOISIE ANTOINE FRAPPIER Antoine Frappier et sa conjointe Mariève Laliberté en juin 2019, à Saint-Hyacinthe, alors que le jeune homme subissait ses premiers traitement­s de chimiothér­apie.

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