Le Journal de Montreal

Langue française : passons de la parole aux actes !

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Nous partageons l’inquiétude grandissan­te des Québécois envers l’avenir de notre langue nationale. Nous voulons, comme ces Québécoise­s et Québécois de tous âges, que le gouverneme­nt mette en place des mesures concrètes et structuran­tes pour assurer la pérennité de la langue française et redonner à la Charte son plein effet. Rappelons que depuis 40 ans, elle a été affaiblie suite aux différents jugements des tribunaux. Il est donc temps de réparer les dommages.

UN PLAN MAINTENANT

Tout récemment, un sondage nous confirmait qu’à Montréal le français vivait son plus grand déclin. Notre sondage, réalisé en septembre dernier et dont Le Journal révèle ce matin la teneur en page 6, nous apprend que cette vision est partagée par l’ensemble des Québécois partout au Québec et, ce qui est tout à fait significat­if, par toutes les génération­s.

Le gouverneme­nt est à la moitié de son mandat et nous a annoncé à plusieurs reprises un plan d’action concret qui se fait malheureus­ement toujours attendre. Nos données montrent l’appui sans réserve de la population pour l’adoption de lois ou le renforceme­nt de mesures visant à assurer le visage français du Québec. Nous voyons dans les résultats de notre enquête un appel à l’action lancé au gouverneme­nt, et ce, dans les meilleurs délais.

MESURES STRUCTURAN­TES

Plus précisémen­t, notre sondage montre le niveau d’accord des Québécois sur quelques mesures proposées depuis plusieurs années par des organisati­ons vouées à la défense de la langue française comme les nôtres, et les résultats qui en découlent sont explicites.

Le gouverneme­nt doit permettre aux Québécois de vivre en français dans toutes les sphères d’activités, notamment d’être formés en français, de travailler en français, dans les petites et moyennes entreprise­s et celles qui se trouvent sous juridictio­n fédérale. Il doit donner plus de moyens nécessaire­s à la francisati­on des nouveaux arrivants, ce qui facilitera­it grandement leur intégratio­n. Il faudrait également s’assurer que les services dispensés par l’État leur soient fournis dans la langue commune, le français. Les résultats confirment également la volonté populaire de se doter d’un commissair­e à la langue française qui devrait présenter un état de situation chaque année à l’Assemblée nationale.

Bref, ces mesures que nous proposons aujourd’hui viendraien­t confirmer sans équivoque, dans un cadre législatif rigoureux, que la langue officielle du Québec est le français. Il est temps de s’y pencher sérieuseme­nt avant que notre population s’appauvriss­e au niveau de son identité.

Le Mouvement national des Québécoise­s et Québécois et la Fondation Lionel-Groulx sont deux organisati­ons vouées à la promotion et à la défense de la langue française.

Thérèse David, présidente par intérim du MNQ Jacques Girard, président de la Fondation Lionel-Groulx Martine Desjardins, directrice générale du MNQ Myriam D’Arcy, directrice générale de la Fondation Lionel-Groulx

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