Les hommes sont tous pourris ?
L’autre jour, je suis allée acheter des livres et des magazines avec mon fils de 12 ans. Arrivés à la caisse, on aperçoit un livre placé bien en vue, avec son titre agressif : Moi les hommes, je les déteste.
Ce livre de Pauline Harmange, une féministe radicale française dont je vous avais déjà parlé ici, vient en effet d’atterrir au Québec.
Comment j’explique à Fiston que dans notre société supposément inclusive et diversitaire, la seule haine qui est acceptable, c’est celle des hommes ?
LA HAINE
Imaginons deux secondes que le titre du livre soit Moi les Juifs, je les déteste, Moi les autochtones, je les déteste, Moi les afro-américains, je les déteste ou Moi les féministes, je les déteste.
Vous savez bien que jamais un être humain avec une tête sur les épaules n’aurait pensé proposer ça à un éditeur. Mais quand il s’agit de la détestation des hommes, tout est permis.
Le Devoir, qui atteint chaque jour de nouveaux sommets de rectitude politique « woke » idiote, a publié vendredi une analyse hallucinante du livre. La journaliste déplorait « à quel point il est encore tabou, interdit même, d’imaginer un monde où on pourrait haïr les hommes ».
VOS GUEULES, LES MECS !
Interviewée par La Presse, l’auteure Pauline Harmange a affirmé au sujet des hommes qui se disent féministes : « Je refuse de les croire sur parole. Dans la plupart des cas, les hommes qui se prétendent féministes le font pour se donner une belle image. Ce n’est pas leur place, c’est un combat qui ne leur appartient pas. Ils peuvent être solidaires du combat des femmes, mais ils ne peuvent pas se dire féministes ». Donc tous les hommes de bonne foi qui se battent pour l’égalité hommes-femmes, tous ces pères qui éduquent leurs filles en leur disant qu’elles peuvent tout réussir, ce sont tous des hypocrites qui feraient mieux de se taire ? Ben voyons donc ! Et la journaliste qui l’interroge ne trouve rien à redire à ça ? Ça passe comme du beurre dans la poêle ?
Pourquoi ces généralisations outrancières, ces propos haineux [...) sont accueillis avec autant de légèreté...
TOUS À LA POUBELLE !
Ce livre épouvantable suinte à chaque page le mépris des hommes.
Page 12 : les hommes sont tous « des êtres violents, égoïstes, paresseux et lâches ».
Page 14 : « Détester les hommes, en tant que groupe social et souvent en tant qu’individus aussi, m’apporte beaucoup de joie ».
Page 17 : Tous les hommes dérapent « et les mecs blancs cis hétérosexuels, riches et valides sont encore plus susceptibles de le faire que les autres ».
Page 21 : « La profonde médiocrité de la majorité des hommes ».
Quels sont les rares hommes qui trouvent grâce aux yeux de Pauline Harmange ? Réponse page 33 : « Ils ne poussent pas des cris d’orfraie dès qu’ils nous entendent dire que les hommes sont tous pourris. Ils ont compris, ils sont même d’accord. Ce sont eux nos alliés ».
Pourquoi ces généralisations outrancières, ces propos haineux, ces amalgames méprisants, cette incitation à la détestation sont-ils accueillis avec autant de légèreté par La Presse et Le Devoir ?
Je le dis et le redis, ce féminisme acariâtre me pue au nez !