Le Journal de Montreal

Un papi-braqueur libéré et endetté

Walter Butt ne veut plus « jamais » retourner en taule

- ÉRIC THIBAULT

L’un des « papis-braqueurs » qui ont dérobé 2 000 000 $ en attaquant six fourgons blindés dans la région montréalai­se, entre 2013 et 2015, est maintenant criblé de dettes et rongé par les remords.

C’est ce que Walter Butt a admis à la Commission des libération­s conditionn­elles du Canada (CLCC) à la fin octobre, avant qu’elle lui permette de quitter le pénitencie­r.

L’Ontarien de 59 ans, dont la CLCC a salué le bon comporteme­nt durant son incarcérat­ion, passera les six prochains mois en maison de transition. Il avait écopé de la plus lourde peine imposée aux membres de sa bande qui comptait trois sexagénair­es, soit 11 ans.

Ce spécialist­e du crochetage de serrures jure qu’une fois en liberté, il « ne cessera jamais de se rappeler ce que c’est que de vivre emprisonné », d’après la décision de la Commission dont Le Journal a obtenu copie.

Butt regrette amèrement que sa fille soit décédée pendant qu’il était enfermé au pénitencie­r et qu’il n’ait pu faire son deuil.

Le récidivist­e dit avoir de lourdes dettes à rembourser, dont sa part du butin provenant d’une série de hold-up commis aux dépens de convoyeurs de fonds de la firme Garda, ainsi qu’un solde de plus de 30 000 $ sur ses cartes de crédit.

ARGENT SAISI

Les policiers du SPVM lui avaient saisi 175 000 $ en argent comptant lors de perquisiti­ons menées à sa résidence à Cumberland et à son chalet de La Macaza, dans les Laurentide­s.

Son complice, David Stachula, de SainteMart­he-sur-le-Lac, avait commis l’imprudence de se lancer dans de folles dépenses avec sa part du magot, attirant ainsi l’attention des autorités.

Le SPVM a coincé le quintette en obtenant de l’écoute électroniq­ue incriminan­te après que les policiers eurent installé un micro à l’intérieur du véhicule de Butt.

Le cerveau de la bande, Paul Thomas Bryntwick, 69 ans, s’est vu refuser toute libération conditionn­elle par la CLCC en septembre dernier parce qu’il représente toujours un risque de récidive élevé.

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PHOTO D’ARCHIVES Les vétérans voleurs avaient commis six hold-up aux dépens d’employés de Garda.

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