Le Journal de Montreal

Le Nasdaq rebondit

Le grand patron de Pfizer empoche près de 5,6 M$ US

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NEW YORK | (AFP) Wall Street a terminé en ordre dispersé hier, le Nasdaq affichant un fort rebond du secteur technologi­que tandis que le Dow Jones a subi des prises de bénéfices après avoir été porté par l’enthousias­me autour d’un futur vaccin contre la COVID-19.

Selon des résultats définitifs à la clôture, l’indice des 30 valeurs vedettes de la Bourse de New York, le Dow Jones a perdu 0,08% à 29 397,63 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologi­que, a bondi de 2,01% à 11 786,43 points, après deux séances de baisse.

L’indice élargi S&P 500 a avancé de 0,77% à 3572,66 points.

« La nouvelle de lundi sur le vaccin développé par Pfizer et BioNtech qui montrerait une efficacité de plus de 90% a continué de doper le moral des investisse­urs », ont indiqué les analystes de Schwab.

« Les actions du secteur de la technologi­e, qui avait subi une grosse pression à la vente ces deux dernières séances, ont rebondi », ont-ils ajouté, au cours d’une séance plus calme que d’ordinaire à cause du semi-jour férié du 11 novembre, le Jour du Souvenir ou Veterans Day aux États-Unis. Le marché obligatair­e est resté fermé.

En début de séance, l’indice Dow Jones avait démarré fort, dépassant un instant son dernier record de février, avant de subir des prises de bénéfices.

RETOUR AUX TECHNOS

Le marché a assisté « à des prises de profits dans les secteurs industriel­s et des transports tandis que le secteur de la tech s’est repris après avoir été un peu survendu » ces dernières séances, a indiqué Peter Cardillo, analyste en chef pour Spartan Capital Securities.

Après l’annonce des laboratoir­es américains Pfizer, les investisse­urs s’étaient rués lundi et mardi sur les valeurs de l’économie traditionn­elle comme le transport aérien ou l’hôtellerie, reprenant confiance dans la promesse d’un retour à la vie normale avec l’assurance d’un vaccin.

Mais hier, selon les analystes de Briefing, « cette rotation » de l’intérêt des investisse­urs « semblait s’inverser » à nouveau en se focalisant sur les « valeurs de croissance » comme celle de la technologi­e.

La volatilité du marché promettait en tout cas « de rester forte », a assuré Sam Stovall de CFRA, « notamment à cause de la question des élections encore en suspens et de la hausse des cas de COVID-19 aux États-Unis ».

Alors que son adversaire démocrate Joe Biden a été déclaré samedi vainqueur de l’élection du 3 novembre, le président Donald Trump conteste les résultats et son camp a déposé des recours judiciaire­s.

Sur le front de l’épidémie, la moyenne des contaminat­ions dépasse désormais les 100 000 nouveaux cas chaque jour aux États-Unis et le système hospitalie­r est sous tension.

Hier, Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale américaine (BCE) a par ailleurs averti que la reprise en zone euro promettait d’être « instable, sur un mode marche-arrêt »en dépit d’un vaccin.

Les grands titres de la tech sont remontés dans le vert comme Amazon (+3,37%), Microsoft (+2,63%) ou le service de paiement Paypal (+4,90%). L’appli de visioconfé­rence Zoom a émergé de sa descente aux enfers des derniers jours (+9,93%).

PACTOLE PLANIFIÉ?

Après avoir profité de l’annonce de son vaccin, l’action de Pfizer est un peu redescendu­e à 38,52 dollars (-0,41%).

Le marché a appris que son PDG Albert Bourla a vendu pour 5,6 millions de dollars d’actions du laboratoir­e américain, le jour de l’annonce par le groupe de bons résultats préliminai­res sur l’efficacité d’un vaccin contre le COVID-19. Ces cessions étaient prévues à l’avance, a affirmé un porte-parole.

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PHOTO AFP Le PDG de Pfizer Albert Bourla a vendu pour 5,6 M$ d’actions, le jour de l’annonce par le groupe de bons résultats sur l’efficacité d’un vaccin contre la COVID-19.

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