Le Journal de Montreal

Un poste à gagner

Maxime Comtois cherchera à s’établir à temps plein avec les Ducks

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT jean-francois.chaumont @quebecorme­dia.com

Il y a pire endroit que San Diego comme ville dans la Ligue américaine. La plage, le soleil, le sable, l’immense parc Balboa, où l’on retrouve un zoo, ainsi qu’une architectu­re des plus séduisante­s. Un décor plus charmant que des villes comme Syracuse ou Belleville.

Mais pour Maxime Comtois, il ne s’agit pas de la destinatio­n prisée pour la saison 2020-2021.

À 21 ans et à l’aube de sa deuxième saison complète chez les profession­nels, l’attaquant a de plus grandes aspiration­s.

« Je n’ai pas l’intention de jouer à San Diego cette année. Ce n’est pas dans mes objectifs, a dit Comtois lors d’une généreuse entrevue téléphoniq­ue accordée hier au Journal. Mais si jamais je devais passer du temps avec les Gulls, ça me procurera une motivation de plus pour retourner avec les Ducks encore plus rapidement. »

Il y a une certitude pour la prochaine saison. Le choix de 2e tour des Ducks en 2017 restera en Californie, que ce soit à Anaheim ou à San Diego.

L’an dernier, Comtois s’est promené entre les deux villes. Il a joué 29 matchs avec les Ducks et 31 matchs avec les Gulls de San Diego.

« J’ai connu une assez bonne saison, mais j’ai manqué de constance dans la LNH, a-t-il reconnu. C’est ça qui m’a fait mal et c’est la raison de mon renvoi par les Ducks dans la Ligue américaine à San Diego.

« À partir du mois de février, ils m’avaient dit que j’étais pour rester là pour le reste de l’année. J’ai ressenti un déclic. J’ai recommencé à bien jouer. J’ai eu une bonne conversati­on avec notre

coach à San Diego, Kevin Dineen. Il m’a redonné confiance. J’étais redevenu le joueur que j’étais à mes années dans la LHJMQ à Drummondvi­lle et le joueur que j’étais en début de saison à mon année de 19 ans à Anaheim. »

MESSAGE SIMPLE

Comtois a gardé en tête les principale­s lignes du message de Dineen, l’ancien des Whalers de Hartford.

« C’était surtout un discours pour me rappeler de ne pas changer mon style de jeu, de garder ma propre identité. Kevin insistait beaucoup sur l’importance de la constance. J’aurai besoin d’être allumé à tous les matchs, tous les entraîneme­nts. Je peux me séparer des autres joueurs par mon jeu physique. Oui, je suis un bon marqueur et je peux créer de l’espace pour mes coéquipier­s avec un bon échec avant, mais je dois aussi me servir de mes épaules et de mon gabarit. Le jeu physique fait partie de mon identité. Il m’avait rassuré avec ses paroles.

« À l’âge de Maxime et avec un coffre d’outils aussi important, un renvoi dans la Ligue américaine fait simplement partie de l’apprentiss­age, a renchéri Dineen, en entrevue au Journal .Àmes yeux, Max connaîtra une longue carrière dans la LNH et il aura beaucoup de succès. Je le crois sincèremen­t. Je voulais le calmer en lui parlant et lui dire de profiter de son passage à San Diego pour s’amuser et s’améliorer. »

PRESSION DE TROP

À 19 ans, Comtois avait commencé la saison à Anaheim, participan­t à 10 rencontres. Il avait aussi porté le « C » de capitaine avec l’équipe canadienne au Championna­t du monde junior à Vancouver. À Drummondvi­lle, le gros ailier de 6 pi 2 po et 215 lb avait amassé 48 points (31 buts, 17 passes) en seulement 25 matchs. C’était un rythme de près de deux points par match.

Pour ses débuts chez les profession­nels, il y avait donc de grandes attentes. Probableme­nt trop grandes.

« Je pense que oui, la pression m’a fait un peu mal, a répliqué Comtois. Je voulais tellement connaître une bonne saison. Je venais de vivre deux saisons très chargées avec deux participat­ions au Mondial junior. Je n’avais pas eu beaucoup de temps pour relaxer et me concentrer sur moi.

« Mais je pense que cette expérience de l’an dernier m’aidera sur l’aspect mental. J’ai réalisé plusieurs choses. Je travaille fort, j’ai une grosse flamme qui brûle en moi et j’ai hâte à la nouvelle saison. »

DÉLOGER UN PLUS VIEUX

Les Ducks miseront sur une équipe très jeune cette année. Dallas Eakins et Bob Murray voudront construire avec un jeune talentueux comme Comtois, mais aussi avec les Sam Steel, Troy Terry, Trevor Zegras et plus tard Jamie Drysdale.

Même s’il sait qu’il fait partie des plans d’avenir de l’équipe, le Québécois garde une approche réaliste.

« Je ne me vois pas avec l’équipe en ce moment, a-t-il dit. Il y a des gars avant moi. Je devrai me battre pour mon poste. J’aurai cette mentalité-là à mon arrivée au camp des Ducks. Il y a plusieurs attaquants à Anaheim, j’aurai besoin de déloger un vétéran pour obtenir ma place. C’est mon objectif. Mais je reste réaliste. J’aurai besoin de pousser très fort et de connaître un gros camp. »

À l’aile gauche, les Ducks comptent sur les services de Rickard Rakell, Sonny Milano, Max Jones et Nicolas Deslaurier­s.

Comtois a obtenu la saison dernière 11 points (5 buts, 6 passes) en 29 matchs avec les Ducks et il a récolté 24 points (9 buts, 15 passes) en 31 rencontres avec les Gulls.

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PHOTO COURTOISIE ANDY HAYT, GULLS DE SAN DIEGO Après avoir connu du succès dans la Ligue américaine avec les Gulls de San Diego, Maxime Comtois souhaite être promu avec les Ducks d’Anaheim.

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