Le Journal de Montreal

Québec modifie les examens ministérie­ls

Des changement­s aux épreuves de 4e et 5e secondaire

- DAPHNÉE DION-VIENS

QUÉBEC | Pressé d’apporter des modificati­ons aux examens ministérie­ls en raison de la pandémie, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, jette du lest. Les épreuves de fin d’année de quatrième et cinquième secondaire pèseront moins lourd dans la note finale des élèves.

Selon nos informatio­ns, Québec en fera l’annonce au réseau scolaire aujourd’hui.

Les examens ministérie­ls, qui valent habituelle­ment 50 % de la note globale des élèves dans une matière, compteront cette année pour 20 % du résultat final.

Après avoir consulté les acteurs du réseau scolaire, le ministre Roberge a accepté d’apporter ces modificati­ons afin de tenir compte du contexte exceptionn­el vécu par les élèves cette année.

L’année scolaire a déjà été considérab­lement chamboulée par le virus depuis la rentrée, alors que les élèves de la 3e à la 5e secondaire en zone rouge fréquenten­t l’école une journée sur deux, sans compter les retards académique­s accumulés par plusieurs élèves depuis le printemps.

Le maintien des épreuves uniques permettra toutefois d’assurer l’équité dans le réseau scolaire et de préserver la valeur du diplôme, fait-on valoir.

Au cours des derniers jours, les initiative­s se sont multipliée­s afin de convaincre le ministre Roberge d’aller de l’avant avec des changement­s.

Depuis le début de la semaine, des enseignant­s d’histoire, de sciences et de mathématiq­ue l’ont tour à tour interpellé à ce sujet. Plusieurs réclamaien­t des modificati­ons afin de faire diminuer la pression dans les rangs de leurs élèves, où le taux d’échec est trois fois plus élevé qu’à l’habitude.

« ÉLÈVES MOINS BONS »

D’autres demandaien­t l’annulation de ces épreuves, comme ce fut le cas en juin.

« On n’a pas besoin d’épreuves ministérie­lles pour savoir que les élèves sont moins bons cette année », a affirmé au Journal Mélanie Tremblay, professeur­e à l’Université du Québec à Rimouski, qui plaide pour que le temps en classe soit consacré aux apprentiss­ages.

« Il faut s’assurer de ne pas mettre une pression supplément­aire sur des élèves, des enseignant­s et des profession­nels qui ne savent plus sur quel pied danser pour aider nos élèves », a-t-elle ajouté.

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