Joe Biden appelle à respecter sa victoire
Trump a appelé ses partisans à « inverser » l’élection
WILMINGTON | (AFP) Joe Biden a averti hier que les Américains n’accepteraient pas que sa victoire à la présidentielle ne soit pas respectée, tandis que Donald Trump continuait de crier, sans preuve, à la fraude, en appelant ses partisans à « inverser » le résultat du scrutin.
Un à un, les États-clés certifient leurs résultats. Un à un, les recours en justice de l’équipe Trump échouent, parfois rejetés avec impatience par les juges, faute de fondement.
Mais rien n’y fait. Donald Trump continue de nier publiquement sa défaite, un refus sans précédent dans l’histoire politique américaine.
DE PLUS EN PLUS ISOLÉ
Dans une curieuse scène, le milliardaire s’est adressé hier à travers un haut-parleur de téléphone à des sénateurs républicains de l’Assemblée locale de la Pennsylvanie. « Nous devons inverser cette élection », a-t-il déclaré. Les démocrates « ont triché. Ça a été un scrutin frauduleux ».
Mais le président républicain apparaît de plus en plus isolé dans le camp républicain, y compris chez les grandes voix médiatiques conservatrices, dans son « combat » contre le résultat officiel.
Les résultats de cet État-clé ont été certifiés officiellement mardi en faveur de Joe Biden. Aucune fraude massive n’a été démontrée lors de la présidentielle.
Et aucun doute ne pèse sur le fait que le démocrate deviendra le 46e président des États-Unis le 20 janvier.
« En Amérique, nous avons des élections libres et justes, et nous en respectons les résultats. Les habitants et les lois de ce pays n’accepteront pas autre chose », a lancé Joe Biden, depuis sa ville de Wilmington, dans le Delaware.
Se posant en rassembleur, il a une nouvelle fois voulu marquer le contraste avec celui qui dirige encore le pays. « Vous voulez des solutions, pas des cris. De la raison, pas de l’hypersectarisme. De la lumière, pas des flammes », a-t-il martelé.
TRANSFERT
Malgré son déni, Donald Trump a autorisé lundi soir l’ouverture du processus de transfert du pouvoir. Et bien que les deux hommes ne se soient toujours pas parlé, Joe Biden avance vers le Bureau ovale.
Concrètement, ce feu vert a permis à l’équipe Biden de commencer à recevoir des informations de première main de la part de l’administration Trump.
Un élément crucial pour permettre au démocrate d’organiser une arrivée sans trop d’accrocs à la Maison-Blanche, alors que le pays est aux prises avec plusieurs crises : la pandémie de COVID-19, qui a fait plus de 261 800 morts et terrassé l’économie, mais aussi un mouvement historique de protestation contre le racisme.