Le Journal de Montreal

Les autorités se veulent rassurante­s sur les effets secondaire­s possibles

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WASHINGTON | (AFP) Le feu vert des autorités sanitaires approche, les doses sont en production, et gouverneme­nts, laboratoir­es et experts promettent la transparen­ce sur l’innocuité des futurs vaccins contre la COVID-19, développés avec une vitesse telle qu’elle suscite des inquiétude­s.

Historique­ment, la quasi-totalité des effets indésirabl­es des vaccins apparaît dans les six semaines suivant la vaccinatio­n. Or, les participan­ts des grands essais cliniques de Pfizer/BioNTech et de Moderna, dont les vaccins sont en pole position pour être autorisés en décembre aux États-Unis et en Europe, ont été suivis pendant deux mois, sur demande de l’Agence américaine des médicament­s (FDA).

IMPROBABLE

« Il y a une différence entre vite et trop vite », dit Saad Omer, directeur de l’institut de santé globale à l’université Yale. Deux mois suffiront pour détecter « l’immense majorité » des effets secondaire­s.

En temps ordinaire, la FDA exige six mois de suivi. Mais si rien de grave ne se produit en deux mois, il est improbable que quatre mois supplément­aires révèlent autre chose. Surtout, les essais ont un atout rassurant, leur taille : 44 000 participan­ts pour Pfizer, 30 000 pour Moderna.

La moitié des volontaire­s ont été suivis pendant au moins deux mois. La FDA aura donc des données sur des dizaines de milliers de personnes. C’est très supérieur à la moyenne de 6700 personnes, pour les vaccins autorisés dans la dernière décennie.

QUELS EFFETS OBSERVÉS ?

Pfizer et Moderna ont rapporté que dans les deux mois suivant les secondes doses, aucun effet indésirabl­e « grave », mettant la vie du patient en danger ou entraînant hospitalis­ation ou invalidité, n’était apparu.

Qu’a-t-on observé ? Fatigue, maux de tête, courbature­s, douleurs dans les articulati­ons, rougeur et douleur au niveau de la piqûre, surtout après la seconde dose. Des effets de niveau 3, dans le jargon médical, résolus sans hospitalis­ation.

La FDA va toutefois étudier l’ensemble des données de sécurité.

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