L’accès à la haute vitesse encore ralenti par Bell
AGENCE QMI | Les fournisseurs de services internet Cogeco Connexion, Vidéotron et Maskicom reprochent de nouveau à Bell de se traîner les pieds concernant l’accès à ses poteaux pour pouvoir déployer leur réseau à large bande.
Ces trois compagnies ont déclaré par communiqué, hier, que ces « pratiques anticoncurrentielles et déloyales de Bell restreignent considérablement la capacité des fournisseurs de services à livrer leurs projets d’expansion d’internet haute vitesse en région ».
Elles soutiennent que les mesures annoncées par Bell le 30 octobre « ne règlent nullement les problèmes actuels », car seulement 13 % des 300 projets en attente de permis de la part de Bell pourraient se concrétiser grâce à ces allègements. Ces entreprises soulignent que cinq des sept allègements réglementaires étaient en tout ou en partie déjà en place, tandis que les deux autres ont un faible impact sur les délais d’attente.
TACTIQUES DE BLOCAGE
« Il s’agit d’une autre opération orchestrée par Bell dont le seul et unique but est de faire croire aux Québécois qu’elle souhaite enfin agir différemment, a dit le PDG de Vidéotron, Jean-François Pruneau. Pourtant, rien n’est moins vrai. Sur le terrain, nos équipes se butent aux mêmes délais injustifiés depuis des mois [...]. »
Cogeco s’est dite déçue du comportement de Bell.
Ces trois compagnies affirment que ces problèmes d’accès aux poteaux de Bell n’existent pas avec Hydro-Québec, qui « a agi rapidement et fait preuve de flexibilité dans son approche ».
Dans cette affaire, Vidéotron a intenté une poursuite en septembre de 12,7 M$ contre Bell et sa filiale Télébec devant la Cour supérieure, en plus de demander au Bureau de la concurrence du Canada d’enquêter sur l’accès aux poteaux.
Bell a répliqué qu’elle « doit se conformer aux exigences techniques, de sécurité et autres exigences réglementaires du CRTC [Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes] ».
« Environ 90 % des demandes d’accès aux poteaux sont traitées dans les délais réglementaires, tandis que les 10 % restants sont soit non conformes, soit nécessitent un travail préparatoire », a précisé la porte-parole Caroline Audet.