Cité Mémoire au coeur d’un documentaire
En plus de faire rêver les Montréalais depuis bientôt cinq ans, le projet de 20 millions de dollars que constitue le parcours de projections extérieures Cité Mémoire se retrouve au coeur d’un documentaire qui relate sa genèse et témoigne de la vitalité culturelle de la métropole.
Disponible sur Club illico, Au coeur de Cité Mémoire raconte comment l’attraction multimédia a pris forme dans l’imaginaire foisonnant des créateurs Michel Lemieux et Victor Pilon, qui ont collaboré avec le dramaturge Michel Marc Bouchard pour rendre compte à leur manière de quelques tranches d’histoires importantes de Montréal. Les concepteurs ont bossé sur leur « bébé » urbain pendant plus de 10 ans.
« Montréal est la ville des festivals. On célèbre le jazz, l’humour, le cirque… mais quand est-ce qu’on célèbre Montréal ? Notre devise, au Québec, c’est “Je me souviens”, mais en réalité, on ne se souvient plus de grand-chose. C’était donc pour répondre à cette idée qu’on a conçu “Cité Mémoire” », a résumé Michel Lemieux.
On a droit, dans le film réalisé par Janice Zolf et Sylvie Van Brabant, à des échantillons visuels et sonores de la grandiose expérience Cité Mémoire et de ses principales figures, de Leonard Cohen à Maurice Richard et Joe Beef.
REGARDER VERS LE HAUT
Inauguré au printemps 2016, à temps pour les célébrations du 375e anniversaire de Montréal qui se tenaient un an plus tard, et produit par l’OBNL Montréal en Histoires, le trajet Cité Mémoire se déploie dans trois quartiers charnières de la métropole, le Vieux-Montréal, le VieuxPort et le centre-ville.
Pour en profiter, on se branche à l’application (gratuite et disponible en quatre langues) sur son téléphone mobile et on se promène à pied dans les lieux cultes de la ville. Tout autour de nous prennent alors vie plus d’une vingtaine de tableaux, avec personnages, mises en scène, paroles et musique. L’oeuvre émerge des murs de briques, du sol, des arbres, et explique le passé de Montréal et ses faits saillants.
« Souvent, quand on marche dans la rue, on regarde vers le bas, vers le trottoir, pour ne pas se casser la gueule. On n’a plus le réflexe, dans une ville, de se promener en regardant vers le haut. En marchant vers le prochain tableau on voit donc un paquet d’affaires qu’on n’avait jamais vues, des [immeubles] extraordinaires, parce qu’on n’avait jamais regardé en haut », a décrit Michel Lemieux, rappelant que cette leçon d’histoire continue de se bonifier.