Le Journal de Montreal

DES TRUCS POUR ACHETER QUÉBÉCOIS

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À cause de la COVID-19, acheter québécois est en vogue. Mais ce n’est pas si simple. Comment y arriver? Selon le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), les deux tiers des consommate­urs québécois ont l’intention d’acheter québécois lors du Vendredi fou, cette année. Il y a deux manières d’y arriver : miser sur un produit fabriqué ici ou sur un détaillant dont le siège social est situé chez nous. Comment y arriver sans se compliquer la vie?

Vous pouvez, en magasin, inspecter les étiquettes : surtout celles qui comportent des logos comme « Fabriqué au Québec » ou « Aliments Québec ». Car ce ne sont pas toutes les entreprise­s d’ici qui sont connues des Québécois, comme Kanuk, Parasuco, Bilodeau, Lolë, Bilboquet, Devinci, Huppé, Pur Vodka, Lassonde, Venmar, Jaro ou Pajar.

Sinon, vous pouvez aussi magasiner chez un détaillant 100 % québécois. Certains sont très connus : Tanguay, Dollarama, Metro, Simons, CoucheTard, Aldo, Sail, Dynamite, Tristan, Brault & Martineau… D’autres, moins. Ce n’est pas si simple, car plusieurs fleurons de notre économie (Rôtisserie­s St-Hubert, Rona, Provigo, la Senza, BélairDire­ct) ne sont plus québécois. Et certains ont leur siège ici, mais les grandes décisions se prennent ailleurs (Banque Royale, Air Canada, Bell).

Se préparer à l’avance

Le meilleur moyen de s’y retrouver, c’est de jouer au journalist­e : faites votre petite enquête sur Internet avant de magasiner ou d’acheter.

Vous pouvez ainsi googler l’adresse du siège social d’un fabricant ou d’un détaillant. Certains ne l’affichent pas en ligne ou dans leur applicatio­n, mais on finit toujours par la trouver, surtout avec Wikipedia.

Enfin, on peut considérer qu’un détaillant ou un produit Made in Canada, c’est aussi de l’achat chez soi, car la TPS et les impôts fédéraux sont versés à Ottawa… D’autre part, acheter chez une bannière étrangère peut aussi permettre d’acheter localement, car elles vendent souvent des produits d’ici. Et plusieurs ont des franchises possédées par des gens d’affaires québécois.

Enfin, les produits d’ici ne sont généraleme­nt pas plus chers que ceux fabriqués en Chine ou au Bangladesh…

Pourquoi acheter québécois?

Parce que ça permet de créer ou de maintenir de nombreux emplois chez nous. Quand vous achetez québécois, vous nourrissez tout un écosystème établi ici : fournisseu­rs, transforma­teurs, distribute­urs, comptables, fiscaliste­s, transporte­urs, spécialist­es en tous genres…

Ces entreprise­s et leurs employés paient des impôts ici et appuient nos fondations et nos organismes communauta­ires. Enfin, un produit qui voyage par bateau, avion, train et camion sur de grandes distances pollue davantage.

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