Difficile de magasiner à 2 mètres
Certains centres commerciaux ont eu du mal à faire respecter la distanciation lors de la course aux rabais
De nombreux Québécois ont profité du Vendredi fou pour aller visiter les centres commerciaux, où il était parfois difficile de respecter la distanciation physique malgré la surveillance d’agents de sécurité et de certains policiers.
« Il y a beaucoup plus de monde que je pensais, et puis quand on marche [dans les allées], c’est presque impossible de respecter le deux mètres, même dans certains magasins. J’ai hâte de sortir parce que je ne suis pas super à l’aise », explique Assia, une mère de famille de 45 ans rencontrée hier au Carrefour Laval.
Dans ce centre commercial de la Rive-Nord, il était quasiment impossible de respecter la distanciation physique. Plusieurs attroupements gênaient parfois le passage, et ce, même après les avertissements des agents de sécurité et de policiers.
Huit agents du Service de police de Laval (SPL) étaient sur les lieux pour faire respecter les mesures sanitaires.
« On [a] concentré des agents au Carrefour Laval parce qu’il y a vraiment trop de monde et beaucoup de gens qui ne respectent pas [les consignes] », affirme le lieutenant Jean-François Gignac, relationniste média pour le SPL.
Il ajoute que beaucoup d’avertissements ont été émis.
De son côté, Josée, 42 ans, a remarqué que certains avaient aussi du mal avec le couvre-visage.
« On voit quand même certaines personnes porter encore leur masque en dessous du nez. C’est pour ça qu’on s’arrête faire des pauses dans les endroits moins achalandés », explique-t-elle.
PAS PAREIL PARTOUT
Du côté des Promenades St-Bruno, sur la Rive-Sud, les clients étaient loin de se bousculer.
Pour Pascale Poudrette, de Boucherville, venue faire le plein de LEGO et de cadeaux pour ses trois garçons, le jeu n’en valait pas la chandelle au sortir du Toys “R” Us.
« Je prends congé depuis plusieurs années pour le Vendredi fou pour faire mon magasinage des Fêtes, mais cette année les rabais sont beaucoup moins agressifs que les années précédentes. Les spéciaux en magasin étaient pas mal ceux déjà affichés, donc il n’y avait pas vraiment plus d’aubaines sur place », a-t-elle observé.
QUELQUES FILES À MONTRÉAL
Sur la rue Sainte-Catherine à Montréal, les clients étaient aussi moins nombreux qu’à l’habitude. Certaines boutiques ont néanmoins eu du succès à l’ouverture puisque plusieurs heures de file se dessinaient devant leur devanture, en respectant le deux mètres.
Signe qu’on est tout de même en temps de pandémie : tout le monde portait son masque, même en ligne dehors.
« Moi j’avais un peu peur. Je me suis dit que c’est sûr que j’aurais mon masque. Mais tout le monde a sa petite bouteille de Purell. La police vient nous voir toutes les 2-3 heures », affirme un jeune homme qui faisait la file depuis 17 h, jeudi soir, pour être un des premiers à profiter des rabais fracassants d’un commerce de vêtements et chaussures.