Une école sur deux est mal ventilée
La COVID forcera à ouvrir les fenêtres cet hiver
Plus de la moitié des écoles du Québec ne sont pas dotées d’un système de ventilation mécanique et devront ouvrir les fenêtres cet hiver afin de lutter contre la propagation de la COVID-19.
C’est un des constats qui se dégagent d’un rapport dévoilé hier par le ministre de l’Éducation sur la qualité de l’air dans les classes du Québec. Le document démontre que des mesures ont été prises pour assurer une bonne ventilation dans les écoles, mais ne contient aucune mesure qui permet d’évaluer la qualité de l’air.
Pourtant, de nombreux scientifiques font valoir qu’une classe mal aérée est propice à la propagation du coronavirus.
En dévoilant son rapport hier, le ministre Jean-François Roberge a annoncé que la Santé publique testera, dès la semaine prochaine, la quantité de CO2 dans certaines écoles.
Pour le ministre de l’Éducation, le document dévoilé hier permet de croire d’ores et déjà que l’aération des classes du Québec est adéquate.
Son ministère évalue que 96,55 % des centres de services et commissions scolaires ont implanté « une approche systématique en matière de gestion de la qualité de l’air ». Cela inclut l’entretien ménager des systèmes de ventilation, le respect des normes et le plan d’entretien électromécanique.
50 % SANS SYSTÈME DE VENTILATION
Le hic, c’est que plus de la moitié des écoles n’ont pas de système de ventilation mécanique et devront ouvrir les fenêtres ou trouver une solution de rechange pour aérer les classes cet hiver. À cellesci, le ministre demande de laisser entrer l’air extérieur pour une période de 15 à 20 minutes, trois fois par jour, pendant que les enfants sont absents.
Les partis d’opposition estiment que plusieurs mesures permettraient une meilleure qualité de l’air dans les écoles. L’option des demi-classes est notamment mise de l’avant.
Le PLQ et QS réclament aussi l’achat de moniteurs de CO2 et de purificateurs d’air, une opération qu’ils évaluent à 86 millions $ pour l’ensemble des écoles.
« C’est moins que ce que le gouvernement Legault était prêt à mettre pour sauver le Cirque du Soleil », dit Marwah Rizqy du PLQ.