Sept ans pour avoir voulu faire tuer son ex
Une femme comptait donner 8400 $ à un tueur à gages
Une femme de Trois-Rivières qui voulait donner 8400 $ à un tueur à gages pour faire assassiner son ex-conjoint écope de sept ans de pénitencier.
Mélissa Côté a reçu sa sentence, hier, au palais de justice de Trois-Rivières. La femme de 37 ans voulait faire tuer son ex-conjoint, mais a été piégée par un agent d’infiltration qu’elle croyait être un tueur professionnel.
Le 27 octobre dernier, au terme d’un procès devant jury, elle a été reconnue coupable de tentative de meurtre, en plus d’avoir demandé à deux personnes de tuer son ex-conjoint.
PAIEMENTS MENSUELS
La mère de famille a été coincée le 27 novembre 2017, au centre commercial Les Rivières où a eu lieu la rencontre avec le policier qui se faisait passer pour un tueur à gages. « L’agent d’infiltration lui aurait suggéré d’autres alternatives, comme lui faire peur, mais celle-ci disait non, qu’il devait partir définitivement », relate le jugement rendu par Raymond W. Pronovost, de la Cour supérieure.
L’accusée s’est entendue avec l’agent d’infiltration pour le versement immédiat d’une somme de 600 $, suivi de paiements mensuels de 1300 $ pendant six mois.
Elle a ensuite quitté le lieu du rendezvous pour aller chercher le premier paiement et une photo de Patrick Lafrenière, son ex, qu’elle voulait faire abattre, car elle n’était pas satisfaite de l’issue de leur séparation.
Une ordonnance de non-publication protège le motif exact du crime.
Mélissa Côté s’est fait mettre la main au collet en sortant du centre commercial, tout de suite après avoir remis l’argent et la photo à l’agent d’infiltration.
DÉNONCÉE PAR UN AMI
Avant de faire appel à ce qu’elle croyait être un tueur à gages, Mélissa Côté avait tenté d’embaucher un ami, Daniel Vallières, un ex-détenu, pour faire le sale boulot. Celui-ci a tenté de la raisonner, sans succès.
Quand il a constaté qu’il ne pourrait pas la faire changer d’idée, il s’est présenté à la Sûreté du Québec (SQ) pour la dénoncer avant qu’elle ne commette l’irréparable.
« L’accusée peut remercier Vallières de l’avoir dénoncée. Si, effectivement, elle avait réussi dans ses plans, la sentence aurait été la prison à perpétuité », a mentionné le juge, hier.
La Couronne est satisfaite de la décision. « Il est plutôt rare qu’on voie au Québec ce type de sentence là. […] Une peine de sept ans, c’est une peine qui est sévère, je vous dirais qui est appropriée dans les circonstances », a souligné Me Benoît Larouche.
L’avocate de Mme Côté, Me Martine Garceau Lebel, étudiera la possibilité de faire appel. « C’est sûr que la détention est difficile étant donné les conditions de quarantaine qui sont obligatoires dans les centres de détention », a-t-elle déclaré au micro de TVA Nouvelles.