Un pelleteur de Gatineau ramené à la vie par ses voisins
Le quinquagénaire peut remercier une ancienne infirmière et un étudiant
La première bordée de neige aurait pu être fatale pour un quinquagénaire de Gatineau, mais deux de ses voisins l’ont ramené à la vie grâce à la réanimation cardiorespiratoire.
Samuel Demers étudiait paisiblement mercredi après-midi dans le sous-sol familial lorsque sa mère l’a avisé du branlebas de combat qui se déroulait au même moment dans sa rue. Un de ses voisins gisait au sol, inconscient, victime d’un accident vasculaire cérébral.
« Je n’étais pas certain d’y aller au départ. Il y avait beaucoup de monde sur place, dont une ancienne infirmière. Lorsque je suis arrivé sur les lieux pour lui offrir mon aide, elle m’a demandé tout de suite de la remplacer, elle était épuisée », a raconté à l’Agence QMI l’étudiant en techniques policières.
Faisant ni une ni deux, il s’est mis à presser fort sur la poitrine de l’homme, jusqu’à ce que ses signes vitaux, notamment son pouls et sa respiration, reprennent peu à peu. « Quand j’ai commencé mes compressions, il avait les yeux fixés au ciel, il n’était plus là. Quand j’ai senti sa cage thoracique céder, j’ai pu mieux aller masser le coeur et il est alors revenu dans un état de semiconscience », a précisé le jeune sauveteur de 28 ans, vendredi.
« Il a fait ça de façon naturelle, il savait quoi faire, je suis si fière de lui », a dit sa mère, Anne Grenier.
UN MIRACLE
À leur arrivée, cinq minutes plus tard, les ambulanciers paramédicaux lui ont même demandé de poursuivre son travail pendant qu’ils préparaient le défibrillateur cardiaque, voyant qu’il avait le contrôle de la situation.
« Ils m’ont même dit de presser plus fort », a-t-il relaté, encore un peu secoué par l’événement.
Samuel ne veut pas être érigé en héros, mais il tient à profiter de l’occasion pour encourager les gens à suivre des cours de réanimation cardiorespiratoire (RCR) et de premiers soins.
« Ça ne demande pas un grand effort et ça peut changer une vie », a-t-il précisé avec justesse.
Quant à l’homme victime de cette mésaventure, il devra subir une opération majeure pour se remettre sur pied. Une chance qu’il n’aurait pas eue sans l’intervention de bons samaritains.
« C’est rare de pouvoir ramener quelqu’un de cet état. Il est chanceux d’être parmi nous, c’est un miraculé », a conclu celui qui mérite certes un diplôme avant même d’avoir terminé ses études.