Ils n’ont rien compris
Au moins 24 élus ont enfreint des règles d’éthique depuis le dépôt du rapport de la commission Charbonneau
Il favorise sa conjointe qui travaille à la Ville
L’ancien élu de l’Ascension a reconnu en 2017 avoir commis pas moins d’une dizaine de manquements éthiques.
Daniel Legault a notamment admis avoir tenté d’obtenir des renseignements sur la non-conformité de sa propriété personnelle au réseau d’aqueduc, en plus de traiter cette question en séance du conseil municipal, entre novembre 2015 et février 2016.
Durant la même période, il a tenté d’agir de façon à favoriser sa conjointe (qui travaillait pour la municipalité), a utilisé sa fonction pour essayer d’obtenir des informations confidentielles dans le dossier d’un employé municipal, et a même tenté d’influencer ses collègues concernant un mandat d’enquête en harcèlement le visant ainsi que sa conjointe, entre autres choses.
Il a aussi reconnu avoir manqué de respect à la directrice générale et avoir publié des propos irrespectueux sur le maire et ses collègues conseillers sur Facebook.
La Commission municipale du Québec et l’avocat de M. Legault ont recommandé conjointement la sanction qui a été imposée, soit le remboursement de toute rémunération et allocation reçues entre le 8 février et le 23 août 2016.
ENTENTE CONFIDENTIELLE
Aussi sous le coup d’allégations de harcèlement d’employés municipaux, M. Legault a été à couteaux tirés avec l’administration de L’Ascension pendant deux ans, de 2016 à 2018. Le dossier s’est même transporté en cour durant l’année 2017 avant que L’Ascension n’arrive à conclure une entente « confidentielle » avec Daniel Legault.
La municipalité a publié un communiqué en mars 2018 dans lequel elle indique que ce dernier a accepté qu’un « jugement définitif et permanent de la Cour supérieure encadre ses contacts et ses comportements » avec les employés de la municipalité. Il était alors redevenu un simple citoyen, n’ayant pas été réélu en 2017.
La plupart de ces 24 élus ont été reconnus coupables aux termes de procédures intentées par la Commission municipale du Québec ou par le Directeur général des élections. Ils ont eu des réprimandes allant du simple avertissement à la suspension. D’autres se sont fait taper sur les doigts par le ministère des Affaires municipales. SARAH-MAUDE LEFEBVRE ET ANDREA VALERIA Bureau d’enquête