Bientôt une troisième sanction ?
La mairesse de Chandler Louisette Langlois a été reconnue coupable de 20 manquements au code d’éthique de sa ville, en septembre dernier. Elle se serait placée en conflit d’intérêts en 2019 en ne mentionnant pas son intérêt, en participant aux délibérations et en votant sur des résolutions concernant des ententes dans des cas de plaintes en harcèlement psychologique la concernant.
On lui reproche aussi d’avoir utilisé son droit de véto sur deux de ces résolutions et d’avoir refusé de signer le procès-verbal d’une séance qui portait sur ces plaintes en harcèlement. La mairesse aurait également partagé des informations confidentielles à des citoyens.
Enfin, lors de discussions sur Messenger avec un citoyen en mars 2019, elle aurait incité ce dernier à demander des factures d’avocats via une demande d’accès à l’information, ce qui contreviendrait au code d’éthique de la Ville.
ELLE CONTESTE
Mme Langlois a déposé une requête en arrêt des procédures, affirmant que des irrégularités avaient été commises lors de l’enquête de la Commission municipale du Québec (CMQ). Mais cette requête a été rejetée en octobre. Elle a ensuite déposé, en novembre, un pourvoi en contrôle judiciaire pour contester cette décision.
La CMQ n’a pas encore rendu sa décision finale dans ce dossier.
Auparavant, Mme Langlois a été suspendue à deux reprises en 2016 par la CMQ. D’abord, elle a écopé d’une suspension de 30 jours pour avoir demandé au trésorier de sa municipalité d’ajouter 135 000 $ aux prévisions budgétaires de 2014, sans respecter la hiérarchie ou avoir des discussions « franches, transparentes et honnêtes » avec les membres du conseil municipal et le directeur général.
Elle a ensuite été suspendue 45 jours pour avoir participé aux discussions et voté en faveur du congédiement du directeur de l’urbanisme, sans divulguer son intérêt dans le dossier.