Le Journal de Montreal

UNE RETRAITE NON MÉRITÉE

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Le juge de la Cour supérieure du Québec Michel Girouard a mis la magistratu­re dans l’embarras quand il a été soupçonné d’avoir acheté de la cocaïne d’un membre du crime organisé… quelques jours seulement avant sa nomination par le gouverneme­nt de Stephen Harper en 2010.

L’affaire a été révélée en 2012, par un informateu­r de police. Rapidement, le juge basé en Abitibi-Témiscamin­gue a arrêté de siéger. À la place, il s’est battu pour se défendre contre le Conseil canadien de la magistratu­re en répétant qu’il n’a jamais été accusé.

Rapidement, le Conseil a recommandé la destitutio­n du juge. Mais loin de l’accepter, ce dernier s’est battu pour garder sa place et éviter la honte de perdre ainsi son emploi… et son très avantageux salaire annuel de 329 000 $.

Toutes ces procédures ont coûté des millions de dollars aux contribuab­les d’autant plus que pendant toutes ces années, le juge Girouard a ainsi été payé sans entendre une seule cause sur le banc.

La cause du juge Girouard s’est ainsi étirée pendant huit ans si bien qu’en septembre dernier, le juge est devenu admissible à la retraite. Cela lui a permis de s’en sortir avec une généreuse pension de 155 000 $ par an.

Cette affaire avait provoqué un si grand malaise au sein de la magistratu­re que des pressions ont été faites sur le gouverneme­nt fédéral, afin de simplifier et accélérer les procédures disciplina­ires à l’encontre des juges.

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