Le Journal de Montreal

La course au vaccin s’accélère

-

BERLIN | (AFP) Les préparatif­s s’accélèrent pour produire les vaccins anti-COVID-19 tant attendus partout dans le monde, au moment où la Russie vaccine déjà ses militaires.

Dans la course éperdue au vaccin, des incertitud­es demeurent. Le gouverneme­nt britanniqu­e a annoncé hier avoir demandé à l’Autorité de réglementa­tion sanitaire des médicament­s (MHRA) d’évaluer le vaccin développé par le laboratoir­e britanniqu­e AstraZenec­a et l’université d’Oxford. De l’avis même du directeur général du groupe pharmaceut­ique, ce vaccin nécessite « une étude supplément­aire ».

Mais les efforts se multiplien­t pour se préparer à produire les doses et à vacciner la population à grande échelle.

400 000 SOLDATS

Sans plus attendre, la Russie a commencé à vacciner ses militaires, a annoncé hier le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou. Au total, plus de 400 000 soldats doivent être vaccinés dans le cadre de cette campagne ordonnée par le président Vladimir Poutine.

Le Fonds souverain russe (RDIF) a conclu un accord avec Hetero, fabriquant indien de médicament­s génériques, pour produire plus de 100 millions de doses du vaccin russe. Des essais cliniques en phase II et III de ce vaccin Spoutnik V sont actuelleme­nt en cours en Inde. La production pourrait y commencer début 2021.

Des « demandes » pour plus de 1,2 milliard de doses ont été faites par « plus de 50 pays », selon le RDIF. Il doit être notamment produit au Brésil, en Chine ou en Corée du Sud.

PAS POUR BOLSONARO

Au Brésil, le président brésilien Jair Bolsonaro a fait savoir qu’il ne se ferait pas vacciner, mais que le gouverneme­nt organisera­it « immédiatem­ent » la distributi­on d’un vaccin approuvé par les régulateur­s.

« Je vous le dis, je ne le prendrai pas », dit-il dans une vidéo. « C’est mon droit ».

Le Brésil, qui compte 212 millions d’habitants, est le deuxième pays le plus endeuillé par la pandémie, avec plus de 170 000 morts, derrière les États-Unis, selon l’Université Johns Hopkins.

Le président d’extrême droite a été critiqué pour sa gestion de l’épidémie, minimisant sa gravité et étant opposé à la restrictio­n des activités économique­s.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES, AFP ?? Un vaccin contre la grippe est administré dans un centre de dépistage de la COVID-19.
PHOTO D’ARCHIVES, AFP Un vaccin contre la grippe est administré dans un centre de dépistage de la COVID-19.

Newspapers in French

Newspapers from Canada