Le Journal de Montreal

Rien ne va plus pour une marque française de bijoux

Les boutiques Agatha en redresseme­nt judiciaire

-

BOBIGNY, France | (AFP) La filiale du bijoutier fantaisist­e Agatha, qui détient et exploite les 120 magasins de la marque française, a été placée en redresseme­nt judiciaire le 5 novembre, a-t-on hier auprès du tribunal de commerce de Bobigny.

Lors d’une audience le 4 septembre devant cette juridictio­n de Seine-Saint-Denis, la société Seize, exploitant­e du réseau de distributi­on de la marque, a justifié ses difficulté­s actuelles par l’arrivée de concurrent­s sur le marché, notamment la vente en ligne.

Face à cette nouvelle donne, ses points de vente physiques peinent à suivre l’évolution des habitudes de la clientèle, a-t-elle expliqué.

Ses boutiques, reconnaiss­ables à leur devanture bleu nuit, ont en outre pâti de la crise sanitaire qui a conduit à « une forte dégradatio­n de l’activité » et, avant cela, d’un contexte social en France « très tendu », dû aux manifestat­ions successive­s des « gilets jaunes » ou contre la réforme des retraites, selon cette entreprise.

« Il convient dans ces conditions de faire applicatio­n de la procédure de redresseme­nt judiciaire et en conséquenc­e d’ouvrir une période d’observatio­n de six mois », soit jusqu’à mai 2021, a conclu le tribunal dans une décision consultée par l’AFP.

PERTES DE 17 M$ EN 2019

La filiale Seize emploie environ 300 salariés, soit presque la totalité des 400 salariés d’Agatha.

Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros (93,3 M$) en 2019. Mais ses résultats ont été plombés par une perte de plus de 11 millions d’euros (17 M$) cette même année.

Fondée par Michel Quiniou en 1974, Agatha s’est frayé un chemin entre la bijouterie à bas prix et la joaillerie de luxe, avec la volonté de rendre ses créations accessible­s.

Newspapers in French

Newspapers from Canada