LE MYSTÈRE PHILLIP DANAULT…
Les négociations sont au point mort entre Marc Bergevin et le clan Phillip Danault. Le centre de 27 ans pourrait être libre comme l’air en juillet 2021.
Jeff Petry et Brendan Gallagher étaient dans la même position que Danault. Le directeur général s’est assuré de conserver leurs services à long terme. L’efficace Phillip se retrouve avec une seule année de contrat devant lui à l’autre bout du spectre, comme Tomas Tatar.
La situation est inconfortable pour Danault. Les deux parties ne se sont pas parlé longtemps. L’écart entre l’offre et la demande était trop important.
Depuis 2 ans, il a empilé 90 points à égalité numérique, un de mieux qu’Evgeny Kuznetsov. Il a pris 2924 mises en jeu, bon pour le 8e rang de la LNH. Il est premier avec 522 mises en jeu prises en désavantage numérique. L’an dernier son temps d’utilisation moyen fut de 18 h 50, 7 secondes de plus que celui de Patrice Bergeron qui dispute de nombreuses minutes avec un homme en plus contrairement à Danault. Ce dernier est en revanche sur la glace 50,6 % du temps à court d’un homme.
COMPARÉ À BERGERON
Bergeron est l’éternel point de comparaison avec Danault. Or depuis deux ans, le 37 du Boston a amassé 135 points dont 80 à forces égales, 10 de moins que les 90 de Danault qui a disputé 26 matchs de plus.
Sean Couturier, autre centre complet a obtenu 14 points de plus que Danault à 5 contre 5 depuis 2 ans tout en disputant 3 matchs de moins. Couturier est une aubaine pour les Flyers qui ne lui verse que 4,3 millions par saison pour encore deux ans. Toutefois cette entente lui fut accordée sur 8 saisons à seulement 22 ans. Les Flyers ont flairé la bonne affaire…
COMBIEN VAUT-IL ?
Maintenant le fait principal : si Danault est le troisième centre du Canadien, on peut rêver de la 25e coupe. Autant que s’il quitte l’équipe en juillet prochain, elle reculera, la ligne de centre se trouvant fragilisée avec Suzuki et Kotkaniemi privés de l’appui de Danault.
Marc Bergevin a accordé à Josh Anderson 5,5 M $ par année pendant 7 ans. Comment Phillip Danault pourrait-il demander moins ? Bergevin a du temps, mais Danault aussi. D’un côté, le DG du CH a beau jeu de le laisser disputer la prochaine campagne et jouer ses cartes afin de s’assurer ses services sans avoir à le soumettre au repêchage d’expansion de Seattle.
De l’autre, à quelques jours de pouvoir tester le marché, le clan Danault sera tenté de le faire. Ultimement, si l’orgueil s’invite à la table de négociations, Danault risque de terminer sa carrière sous d’autres cieux pour moins d’argent qu’il ne pourrait en recevoir à Montréal, tandis que Bergevin risque de ne jamais concrétiser son rêve de remporter la coupe Stanley avec le Canadien.
Aux intangibles, Phillip est LE visage francophone du CH.
Ça devrait demeurer important pour l’organisation, mais que voulez-vous, lorsqu’il rentre chez lui, le propriétaire du club emprunte le boulevard René-Lévesque puis le boulevard Lord Dorchester et ce, sans jamais dévier de sa route…
Un vulgaire 13e attaquant ou 7e défenseur peut terminer sa carrière avec l’équipe pour laquelle il est reconnu comme le plus impliqué dans sa communauté. Danault est cet homme à Montréal et en plus il produit. Faudra un jour m’expliquer cette offense culturelle.
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