LES FÉDÉRATIONS DOIVENT DONNER L’EXEMPLE
Danièle Sauvageau pense que Hockey Canada, Hockey Québec et les autres fédérations provinciales au pays devraient servir de modèles pour la cause des femmes.
« Ça devrait commencer à ce niveau », estime-t-elle.
« Les fédérations n’existent pas seulement pour faire rayonner leur sport. Elles ont des responsabilités morales. L’équité des genres devrait être au nombre de leurs priorités.
« Personne ne va me faire croire qu’une femme n’est pas capable de faire du hockey masculin. Les fédérations ont du travail à faire à cet égard. »
DG AUX IDÉES MODERNES
Mme Sauvageau a sauté de joie lorsque les Maple Leafs de Toronto ont embauché Hayley Wickhenheiser à titre d’adjointe au directeur du développement des joueurs.
Elle aime à penser qu’il y a un peu d’elle dans cette nomination puisqu’elle a dirigé Wickhenseiser avec l’équipe canadienne.
À ses yeux, cette avancée a été rendue possible par la présence d’un directeur général aux idées modernes chez les Leafs.
« Kyle Dubas est un homme de 34 ans qui n’a pas vraiment joué au hockey », souligne-t-elle.
« Il a une vision différente de la moyenne des directeurs généraux. »
Dubas a arrêté de jouer au hockey à 14 ans en raison d’une commotion cérébrale. Il possède un diplôme en administration sportive de l’Université Brock, située à Saint Catharines, en Ontario.
Pendant ses études, il est devenu recruteur pour les Greyhounds de Sault Sainte Marie, de la Ligue junior de l’Ontario. À sa sortie de l’université, il est devenu le plus jeune agent certifié par l’Association des joueurs de la LNH. Il a ensuite été directeur général des Greyhounds.
DEUX DISCOURS
À 28 ans seulement, Dubas devenait adjoint au directeur général des Maple Leafs de Toronto, qui n’était nul autre que Lou Lamoriello. Il lui a succédé à l’âge de 32 ans.
« On a rarement vu une femme avoir droit à ce genre d’opportunité dans le sport », souligne Danièle Sauvageau.
« On nous sert l’argument que nous ne sommes jamais tout à fait prêtes pour travailler dans la Ligue nationale.
« Par contre, ils sont prêts à développer un homme. On connaît le parcours de Julien BriseBois. Quand il a commencé avec le Canadien, il négociait les contrats. On lui a ensuite fait gravir les échelons avec le résultat que l’on voit aujourd’hui. »
Mme Sauvageau fonde toutefois de grands espoirs en Cammi Granato, qui est recruteuse au niveau professionnel avec le Kraken de Seattle, Hayley Wickenheiser et Kendall Coyne Schofield .
« Si elles font bien, elles vont ouvrir les portes pour d’autres femmes », conclut-elle.